Skipp a écrit :
Le toponyme "Leucones/Leuconaus" n'est en rien grec et peut s'expliquer tout simplement par une origine étymologique celte/gauloise (racine celtique leucos, signifiant « clair », « brillant », « blanc » et cauna désignant un « port »).
L'on retrouve la racine "leuk-" dans de nombreuses langues ou sous-familles indoeuropéennes: dans le grec leukos « brillant, blanc », le germanique *leuk-ta (anglais light, allemand Licht), les mots latin lux, « lumière », et luna (*louk-snā, *louk variante phonétique de *leuk), etc.
En fait il n'y a pas de port à St Valery avant la régression carolingienne, Il s'agit juste d'un promontoire de falaise blanche (à l'époque il y a continuité avec les falaises normandes) sur lequel Walric fondera son abbaye au Vème siècle, mais qui sert de point de repère au bateau pour l'entré dans la baie de Somme qui à l'époque s'étend loin dans les terres. Cette particularité de paléo-géographie est plutôt en lien avec cette falaise. D'autant que le port médiéval s'est développé lors de la régression des mers vers le IXème siècle sur l'agglomération de "la Fertée" (distincte de St Valery jusqu'au XIXème siècle). Ainsi je proposerais plutôt soit λευκό ναός : le temple blanc, soit λευκό ναύς le vaisseau blanc mais je suis assez nul en grec ancien
Skipp a écrit :
L'on voit surtout le rapprochement entre le futhark et l'étrusque .
je reconnait là plus d'analogie avec le grec ancien, mais je ne suis pas un pro : le f dans le digamma, le u dans le nu, le Thorn (th) dans le Delta ou le Dalet, le R dans le R latin, etc... De toute façon cette phylogénie des graphies est à mettre en liens étroit avec l'évolution de la prononciation avec les mutations consonantiques en particulier, le v devient b, le t devient z etc...
Dans wikipédia ils utilisent des caractères étrusques plus convaincant sur leur analogie avec le futhark
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89trusquesEn particulier la lettre « ch » qui n’a pas d’équivalent latin et qui ressemble au d runique
Prenez le W germanique qui se prononce oue- ; la graphie en futhark donne un truc qui ressemble au P. Le graphe le plus proche dans les langues anciennes est le Rho, d'ailleurs un saxon le prononce "wabbit" au lieu du "rhabbit" avec un r roulé.
Concernant le commerce
Skipp a écrit :
Il me semble que du temps des principautés celtes l'on a retrouvé fréquemment des artefacts étrusques dans des tombes. Les étrusques ont eu de forts liens commerciaux avec les celtes et les germains avant que leur influences ne décroissent. Les grecs ont commercés surtout en Méditerranée.
En fait les voies terrestres des routes de l’ambre et de l’étain on fonctionnée via les terres celtiques mais elles ont toujours été moins sure que la voie des mers. Les navires phéniciens sont attestés sur la manche (lingot d’étains) et les grecs sur l’embouchure du Rhin. On a des preuves écrites avec le voyage de Pythéas au départ de Massilia vers -330. Il a découvert les marées, la banquise de glace, le soleil de minuit etc… Strabon est allé jusqu'à l'accuser d'affabulation.
Au musée Quentovic d’Etaple, la navigation maritime et fluviale en Manche et Mer du Nord sont présentés grâce à des reconstitutions de bateaux trouvés lors de fouilles archéologiques en Europe du Nord. On note une diffusion des techniques méditerranéenne dès l’âge du bronze.
Certe il y a surement des Etrusques dans les commerçants du nord, comme il y a des grecs, des puniques et des phéniciens.