Almayrac a écrit :
il est donc peu probable qu'elles aient été utilisée pour les basses oeuvres comme le commerce.
C'est tout de même la thèse défendue par Erik Moltke (
Runes and their Origin: Denmark and Elsewhere, 1985), qui ne passe pas précisément pour un runologue amateur. Difficile, donc, de la rejeter aussi simplement.
Champollion a écrit :
Les runes ne sont pas des signes magiques mais elles sont utilisées pour transmettre un message magique ou chargé de magie. Dire qu'elles sont magiques revient à les réduire à ce qu'on en fait les jeux vidéos et les délire néo-païens (je ne dis pas cela contre vous Almayrac
mais je trouve cette appellation erronée).
Vous faites bien de le rappeler.
Champollion a écrit :
Hum... la majorité des inscriptions runiques sont là afin que l'on sesouvienne de telle ou telle personne, de ce qu'elle a fait d'illustre.
C'est très réducteur. En particulier, je doute que les inscriptions qui se résument à un seul nom (qui sont les plus fréquentes en ancien fuþark, avec les inscriptions magiques) permettent de se souvenir de ce qu'une personne a fait d'illustre. La dimension commémorative n'apparaît véritablement qu'à partir du Ve siècle, avec les premières pierres runiques (Tune, Rö), qui permettent l'écriture de textes plus élaborés.
Champollion a écrit :
Il semble qu'elle soient plutôt apparues dans le sud de la Germanie, ce qui, permet de penser qu'au contact de peuples cisalpins et transalpins (des tribus comme les Marcomans étaient leurs voisines) il aient copiés leur système. Ensuite, les runes remonttent vers le nord et sont adoptés par les scandinaves, qui ne furent convertis que bien plus tard.
Comment conciliez-vous cette hypothèse (certes défendable) avec le fait que les plus anciennes inscriptions ont été retrouvées dans le Sud de la Scandinavie (et, dans une bien moindre mesure, l'Est de l'Europe), tandis que les inscriptions du Sud de l'Allemagne datent généralement du VIe siècle ?
Champollion a écrit :
Et puis, serait-il possible qu'il y ait deux aires de naissance des ancêtres des runes: l'Italie du nord mais également les territoires cltibèriques (qui furent sous influence de colonies phéniciennes puis puniques et gercques, les plus anciennes inscriptions remontent dans cette région au IV ème siècle av j-c). Les inscriptions celtes et celtibères remonttent à la même période, il y a peut être eu une sorte de mélange entre ces deux systèmes... mélange pouvant s'effectuer en Gaule, territoire se trouvant idéalement placé entre ces deux aires.
C'est tout de même bien compliqué pour une théorie qui n'a pour elle que la ressemblance de certains caractères, ressemblance qui n'a rien de significative, dans la mesure où tous ces alphabets appartiennent à une tradition méditerranéenne commune.