Désolé, je ne comprends pas bien la question.
Veneno a écrit :
"produits à effets de somnolence [...] traitements médicinaux contre le sommeil"
Cherchez-vous des renseignements sur les somnifères, les anestésiques, les analgésiques, les drogues, les excitants, ou sur tous ces produits à la fois ?
Veneno a écrit :
"civilisations du Proche Orient Antique"
Pourriez-vous être plus précis ? Voulez-vous parler des grecs qui peuplaient l'Asie mineure, des phéniciens, des sumériens, des bédouins d'Arabie, des égyptiens d'avant ou après leur colonisation par les grecs, ou des colonies romaines en afrique du Nord ?
L'historien Jacques Roger, dans sa thèse monumentale intitulée
Les sciences de la vie dans la pensée française au XVIIIe siécle, 1963, réédité plusieurs fois, n'aborde pas ce sujet, sans doute parce que les troubles du sommeil étaient considérés comme bénins par les anciens médecins par rapport aux pestes et aux autres maladies épouvantables de leur époque, sans parler des blessures terribles à soigner.
L'historien Roy Porter, dans l'ouvrage collectif,
The Western Medical Tradition, Cambridge University Press, 1995, page 424, écrit (je traduis) :
"Pendant des millénaires, les malades ont dû supporter des souffrances qui sont inimaginables aujourd'hui. Ils avaient recours à la prière et à la philosophie, à l'alcool aussi. Mais la médecine traditionnelle occidentale manquait d'anti-douleurs efficaces." Il fait remarquer que l'opium apparait dans les livres de phamarcie vers la fin du 18e siècle, et que son succès est immédiat.
James Longrigg, dans son excellent livre
Greek Médicine From the Heroic to the Hellenistic Age - A Source Book, New York, 1998, rapporte plusieurs méthodes pour extirper les mauvais esprits des corps des malades, mais le sommeil et la douleur ne sont pas traités spécifiquement.
Thomas Platter (c. 1499-1582), dans son autobiographie, raconte :
"Je voulus apprendre en même temps, le latin, le grec, et l'hébreux ; beaucoup de nuits, j'ai peu dormi ; pour lutter contre le sommeil, je me suis même martyrisé à faire pitié ; j'ai souvent pris de l'eau froide dans la bouche, des navets crus, du sable pour si je m'endormais, faire grincer mes dents. Mon cher père Myconius me le déconseillait et il ne me disait rien quand le sommeil me gagnait pendant la leçon."