Mugan a écrit :
Les orientaux comme les Turcs et les Mongols sont bien plus nobles que les Français sur ce point-ci. Pour donner une idée, Genghis Khan ou les Turcs seldjoukides et ottomans exécutaient leurs proches condamnés à mort par étranglement avec corde d'arc, afin que le sang de la victime (estimé précieux) ne soit versé par terre.
La mort par étranglement est plus douloureuse, car on se voit mourir pendant de longues secondes. Surtout si le bourreau prend son temps pour serrer la corde autour du cou. Ensuite, le cerveau cesse de fonctionner car il manque d'air. Or, ce n'est pas instantané... Donc, dire que c'est plus "noble", c'est une question de culture et d'appréciation.
Pour finir, il y a des manières plus ou moins rapides de tuer un condamné, en le faisant souffrir plus ou moins. Si on prend le choix fait par les américains avec les injections létales. L'idée de départ était d'assoupir plus ou moins sereinement le condamné par une première injection d'un produit somnifère. Ensuite, on injecte un second produit qui doit provoquer la mort. Propre, simple, acceptables par tous ceux qui désirent la peine de mort, mais qui étaient révulsés par les récits de cas où le condamné mettait un temps très long à agoniser tout en émettant des râles ou en criant ... Sauf que les comptes-rendus exécutions montrent que ce n'est pas aussi propre. Parfois, il faut des doses énormes pour endormir. D'autres fois, le condamné se réveille durant l'agonie, ou est animé de mouvements réflexes. Voire, ne meurt pas et il faut lui faire une injection supplémentaire. On a essayé de changer les produits, disons-le tout net, le produit idéal qui fonctionne à tous les coups semble ne pas exister.
Comme le rappelle CEN_EMB, depuis le XVIIIe siècle, au moins, on cherche des méthodes plus simples et moins douloureuses pour exécuter les condamnés... On peut se demander si tout compte fait, pour spectaculaire qu'elle soit, la méthode de la canonnade chère à Kim Jong Un n'est pas plus humanitaire, le corps démembré par l'obus cesse immédiatement de fonctionner... Si le canonnier-bourreau fait bien son office. Toutes les autres méthodes ont montré leurs limites.
Dans tous les cas, il y a une souffrance qu'on ne peut pas alléger, c'est celle de l'attente dans le couloir de la mort. Le moment entre la condamnation et son exécution. De l'avis de ceux qui l'ont vécue sans qu'elle aille à terme, ce n'est pas un moment heureux qu'ils souhaiteraient revivre.