Désolé de vous contredire mais le corps de Henri III était en dépôt, auprès de ses prédécesseurs carolingiens, dans l'église de l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne depuis 1589. De solennelles funérailles avaient eu lieu et le corps du dernier Valois avait été amené de Saint-Cloud à Compiègne par le gouverneur d'icelle, Charles d'Humières.

"Cela ne change peut-être rien à notre affaire" mais autant être précis. On prélevait le coeur et les viscères qui étaient confiés à telle ou telle église ou institution mais on "éparpillait" pas le corps.

La tradition remonterait donc à Henri Iv. Merci de ces précisions.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Aucune idée. Je vous laisse me l'apprendre.

Bon, je donne la réponse puisqu’elle ne vient pas : il doit s’agir de Jeanne de Bourbon, femme de Charles V.

En ce qui concerne la sépulture de Henri III, le père Anselme dit effectivement que son coeur une fois déposé dans l’église de Saint-Cloud, son corps fut transporté le 8 août à l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne ; Pierre de L'Estoile ajoute même que Henri IV l’y accompagna.
Par contre Berthevin (Recherches historiques sur les derniers jours des rois de France, 1825) affirme que le corps de Henri III resta à Saint-Cloud jusqu’à son transfert à Saint-Denis le 22 juin 1610, et que le corps d’Henri IV attendit l’inhumation de son prédécesseur pour être à son tour enterré.
La première version semble cependant la bonne.

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Tous les désespoirs sont permis

Etaient ils tous mis dans des cercueils plombé pour raison d'hygiene lorsqu'ils etaient entérrées dans un lieu fermé comme une egilse?

Dans l'ouvrage de Berthevin, cité plus haut, sont retranscrits les compte-rendus de 2 moines de St-Denis sur la profanation des tombes royales en octobre 1793. Effectivement, de nombreux cercueils étaient scellés et doublés de plomb ou de cuivre; les parois de plusieurs tombes étaient également recouvertes de lames de plomb. On avait d'ailleurs installé à l'extérieur un four pour fondre les métaux récupérés, qui devaient apparemment représenter des quantités importantes.
Détail insolite: on a aussi récupéré un peu de "vif-argent", c'est à dire du mercure, complètement intact, qui avait servi à embaumer certains corps, et qui s'était libéré dans la tombe avec la putréfaction des cadavres.

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Oui, notamment celui de Charles VII.

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Et le corps de Louis VIII était enveloppé de 2 sacs en cuir épais, ce qu'on explique par le fait qu'il était mort loin de Paris, et que le voyage de retour a été long.
Quelle forfaiture d'ailleurs que ces profanations, d'abord sur le plan moral, mais aussi quelle perte pour la connaissance des rites d'embaumement et d'ensevelissement des membres des dynasties royales; ces compte-rendus mentionnent un nombre impressionnant d'objets contenus dans ces tombes, irrémédiablement perdus...
Mais les auraient-on ouvertes si elles avaient été conservées ? Probablement, comme le prouve l'exemple de la tombe de Louis XI.

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On a ouvert la tombe de Louis XI...? en dehors de la revolution?...Et qu'a t -on trouvé?

Il y a deux sarcophages dans la crypte, un grand et un petit :

Le grand sarcophage, supposé être celle de Louis XI et de sa femme Charlotte de Savoie, dans la crypte de la Basilique de Notre-Dame de Cléry a été ouvert le 9 septembre 2001.
On y a trouvé des ossements dont l’étude a été effectuée par Sergueï Alexandrovitch Gorbenko, de l’institut de reconstruction anthropologique de Lvov, en Ukraine ; les résultats ont fait l’objet de plusieurs articles dans la revue Moyen Age (je n’en possède que les 2ème et 3ème partie, N° 33 et 34, mars/avril et mai/juin 2003), avec de nombreuses photos. Les articles sont très longs, en voici un petit résumé.
On y a découvert 2 squelettes incomplets, alors qu’il était prévu pour un seul corps, l’un masculin, l’autre féminin, un ruban noir et une petite boite de carton contenant un os, probablement un cartilage thyroïde ossifié, portant l’inscription à l’encre noire « Tanneguy du Chastel », et une vertèbre C2 portant la même inscription. Ces 2 fragments ont donc été prélevés, probablement à l’époque contemporaine, dans la tombe de Tanneguy du Chastel, qui est aussi à Cléry.
Le squelette masculin est celui d’un homme de 60 à 70 ans (le roi est mort à 60 ans), et le féminin est celui d’une femme âgée de 55 à 57 ans de forte stature (alors que la reine est morte à 38 ans)
Les squelettes ont été déplacés et réassemblés car le fémur gauche de l’homme est mis à la place du droit (qui est absent), et le squelette féminin est assemblé de façon incohérente.

Le petit sarcophage contenait les restes de 4 personnes au moins : fragments de crânes, d’os plats, de côtes, de vertèbres, un fémur gauche et un humérus droit.

Dans la crypte sont aussi exposés des crânes des souverains, mais en fait :
- Le crâne supposé de Charlotte de Savoie est celui d’un homme de 60 à 65 ans. La machoîre qui lui est associée est celle d’un autre homme du même âge.
- Les mâchoires inférieures et supérieures supposées appartenir à Louis XI sont ceux d’une femme d’environ 40-45 ans, et son crâne est celui d’un homme âgé de 60 à 70 ans.

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On a pu par des techniques de "morphing" avoir une idée du vrai visage de Louis XI?

Etonnant ces cercueils ou il n'y a pas le nom du defunt ecrit dessus sur une plaque avec date de naissance et de deces comme cela est devenu legal de nos jours....

Il y a suffisamment de portraits de Louis XI pour se passer de ce genre de reconstitution.

Je signale au passage un très bon dossier de mars 2006 de la revue Archéologie et science des origines de mars 2006 intitulé Tombeaux royaux et princiers qui doit être encore disponible chez l'éditeur et qui fait le tour des dernières demeures des princes des lys.

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Une lettre d'Henri IV confirme cette version
Henri IV écrit aux gouverneur et habitants de Compiègne: "(...)parceque nous sommes résolus de faire mener demain en votre ville le corps du feu roy (...) vous ne fauldrez de préparer toutes choses dignes de la réception d'un si grand et si bon roy (...)

Par contre en ce qui concerne le voyage d'Henri IV à Compiègnes, les chercheurs qui retracent ses itinéraires ne sont pas unanimes...

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"L'homme est imparfait, mais ce n'est pas étonnant quand on pense à l'époque où il a été créé."

Alphonse Allais

Ce caveau provisoire se situait-il à Saint-Denis ou ailleurs ?

A toutes fins utiles, pour François Ier, je trouve ceci :"
Cette symbolique, selon laquelle " le roi ne meurt jamais ", se donne à voir au moment des funérailles, par le dédoublement du corps du défunt. Les funérailles de François Ier en 1547 sont, à cet égard, un modèle du genre. Entre la mort du roi à Rambouillet, le 31 mars, et son inhumation dans la nécropole royale de Saint-Denis, le 24 mai, s’étire un long cérémonial de près de huit semaines "
Je ne sais pas si cela peut vous aider...

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