Lisant- j'en suis au début- le livre de Ramsay Mc Mullen,
Le déclin de Rome et la corruption du pouvoir, Tempus, N°433,
j'ai relevé l'exemple dans l'Antiquité tardive de prêt mais avec à la fin une saisie sur des personnes :
R. MacMullen, p.78 a écrit :
«Un papyrus datant du règne de Constantin nous parle de Pamonthius, un marchand de vins résidant en Égypte et qui «ayant longtemps été poursuivi par les magistrats de son pays natal avec des exigences dépassant ses moyens, et ayant pour cette raison emprunté une grosse somme d'argent, comme on la lui réclamait et qu'il n'était pas solvable, fut contraint par ses créanciers de vendre tout ce qu'il possédait, et jusqu'aux vêtements qui recouvraient sa honte ; quand tout fut vendu, il avait à peine réuni la moitié de l'argent qu'il devait à ses créanciers qui, hommes sans dieu ni pitié, se saisirent de ses enfants».
Apparemment la saisie de personnes (enfants) pure et simple ou comme garantie, ou la vente comme esclaves pour payer des impôts ne sont pas rares. Ce qui nous intéresse ici plutôt ce sont moins les victimes que les prêteurs qui n'ont aucune vergogne à se
saisir d'enfants. Il y a une note dans l'ouvrage de Mc Mullen, des références, j'ai déjà récupéré sur le net l'article du même auteur dans
Latomus, 46, fasc. 4, 1987, pp. 737-754, «Tax pressure in Roman Egypt».
Il faudrait voir dans l'Histoire si cette pratique pas très humaine pour nos yeux contemporains s'est reproduite avant, plus tard, et éventuellement ailleurs dans le monde (Asie ? Afrique)
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.