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Message Publié : 15 Oct 2019 13:51 
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Jean Froissart
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Pierma a écrit :
Furieux [...] il reporta sa vindicte sur Jouhaux, son adjoint à Oran, et ce sont les ministres de De Gaulle (en particulier Edmond Michelet et Georges Pompidou) qui réussirent, avec de grandes difficultés, à obtenir sa grâce.
C'est dans l'ordre inverse que les choses se sont passées: Jouhaud a été condamné à mort en avril, Salan fin mai.
Cela a-t-il retardé la grâce de Jouhaud? Peut-être, mais on en saura jamais rien, De Gaulle l'avait de toutes façons dans le collimateur. Et ce ne sont pas que Michelet et Pompidou qui ont du s'y coller pour le faire changer d'avis, mais aussi Giscard, Foyer, Messmer, Pisani...

Pierma a écrit :
et il est vrai que Salan le méritait largement -
Un peu réducteur, non? On parle tout simplement de l'officier le plus décoré de France, donc plus ou moins un héros, normalement, si les donneurs de breloques ne sont pas des imbéciles. (à ce concours-là, je me demande si Bigeard ne l'a pas dépassé depuis)


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Message Publié : 15 Oct 2019 15:39 
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Jean Froissart
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Merci Pierma de votre réponse à mon interrogation. Et également pour les précisions de Vézère (j'ai édité je n'avais pas vu le nouveau message)

Je viens de trouver sur le net Ptolémée (le Jeune) (VIII, dit «Physcon»), qui a prétendu aux Romains qu'il avait subi un attentat de la part de son frère (Ptolémée VI). Il montre des blessures à ces mêmes Romains. Mais c'est à peu près tout ce qu'on sait (il faudrait aller voir les sources).
Ce qui m' a fait penser à l'épisode de l'Observatoire et Mitterrand : il s'agit bien de cela, Mitterrand avait affirmé avoir échappé à un attentat ? (dans sa biographie Jean Lacouture, si je ne m'abuse, défend la thèse de Mitterrand).

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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
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Message Publié : 15 Oct 2019 16:01 
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Jean Froissart
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Tiens, les jardins de l'Observatoire! Voilà bien 15 ans que je ne me suis pas penché sur ce sujet. Il y a-t-il eu du nouveau?
En dernier et dans mes souvenirs, l'ensemble des versions -très contradictoires et régulièrement farfelues- n'avaient qu'un point commun: Mitterrand savait.


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Message Publié : 15 Oct 2019 17:43 
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Vézère a écrit :
Pierma a écrit :
et il est vrai que Salan le méritait largement -
Un peu réducteur, non? On parle tout simplement de l'officier le plus décoré de France, donc plus ou moins un héros, normalement, si les donneurs de breloques ne sont pas des imbéciles. (à ce concours-là, je me demande si Bigeard ne l'a pas dépassé depuis)

Salan a été commandant en chef en Indochine (où il a remporté la victoire de Na San, qui vaut la peine d'être regardée parce que c'est un Dien Bien Phu réussi) puis plus tard en Algérie (ou il n'a rien fait d'extraordinaire, ce sont les colonels des troupes d'intervention qui se sont adaptés à ce nouveau type de guerre) il a fait partie du putsch des généraux (admettons) mais au contraire de Challes et Zeller, qui se sont rendus, il a jugé utile de se mettre clandestinement à la tête d'une organisation terroriste, l'OAS, qui a fait la loi à Alger, à Oran et ailleurs, suscité des dizaines d'attentats et surtout exécuté des centaines de gens. (Je dirais deux ou trois milliers mais c'est difficile à dire : avec un tel désordre final...) Il a lui-même signé de sa main des ordres d'exécution. Que vous faut-il de plus ?
Le colonel de gendarmerie Debrosse, au moment de son arrestation, lui dit :"Vous avez assassiné assez de gens comme ça !"
Un héros, oui, comme beaucoup dans l'armée de la Libération, mais parmi les "soldats perdus", le plus jusqu'auboutiste, et de très loin, à son grade. (Et qu'un homme de son niveau n'ait pas su réaliser qu'aucune organisation clandestine ne pouvait empêcher l'indépendance de l'Algérie, cela restera un mystère, qui lui appartient. - mais il est vrai que ces gens-là comptaient bien éliminer de De Gaulle.)

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Message Publié : 16 Oct 2019 7:38 
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Pierre de L'Estoile
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Petit Clamart :
Pierma a écrit :
Les autres ont été condamnés à de lourdes peines de prison, mais amnistiés, comme tous les membres de l'OAS, après mai 68...On a donc les interviews de ces gens, libres comme l'air, qui s'étendent longuement sur la minutie de leurs préparatifs.

Souvenirs de l'intervention de l'un d'eux aux Dossiers de l'Ecran je crois, un Hongrois qui disait que De Gaulle avait fait tuer plus de Français que d'Allemands
Ambiance...

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il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer


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Message Publié : 18 Oct 2019 19:32 
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Jean Froissart
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Pour ceux que cela intéresse, j'ai trouvé sur le net dans le revue en ligne, La Révolution française, 2012
(http://journals.openedition.org/lrf/364, des articles autour de l'objet d'histoire que peut-être l'attentat politique :


Gilles Malandain, Guillaume Mazeau, Karine Salomé

Introduction : L’attentat politique, objet d’histoire

L’attentat, objet d’histoire


Gilles Malandain

Les sens d’un mot : « attentat », de l’Ancien Régime à nos jours



Guillaume Mazeau

Violence politique et transition démocratique : les attentats sous la Révolution française



Karine Salomé

Les représentations iconographiques de l’attentat politique au XIXe siècle

Bonne lecture,

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Message Publié : 30 Juil 2021 19:29 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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En débutant l'ouvrage de Jean-Yves Le Naour que je n'ai fait vraiment que commencer, 1919-1921.Sortir de la guerre (ce n'est pas l'édition Perrin que j'ai), pp.80-83, j'ai trouvé le récit en deux trois pages de la tentative d'assassinat de Georges Clémenceau, le «Père la Victoire», le 19 février 1919 à Paris au moment des pourparlers sur le traité de Versailles.

Je vous livre ici ces quelques pages. Jean-Yves Le Naour ne s'éternise pas sur les motifs de l'attentat mais il est à remettre en perspective dans la série d'attentats d'anarchistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Jean-Yves Le Naour, pp.80-83 a écrit :
L'attentat

S'opposer au «Père-la-Victoire» n’est pas commode, mais cela devient carrément impossible après l'attentat du 19 février 1919 qui l'élève une fois pour toutes dans l’Olympe. Ce jour-la, vers 8h45 comme tous les matins, le président du Conseil sort de son domicile du 8, rue Franklin pour monter dans la voiture officielle qui le conduira au ministère de la Guerre où il a installé ses quartiers. «Bonjour mes enfants », lance-t-il au chauffeur et au brigadier de sa sécurité. Mais à peine la voiture a-t-elle démarré qu’un énergumène, qui faisait semblant d’être absorbé par la devanture d'un magasin, se met à courir derrière le véhicule et tire neuf balles dans la carlingue. Clemenceau est touché : une balle entrée par l 'omoplate droite, à seulement 4 cm de la colonne vertébrale, vient lui perforer le poumon. Il souffle, il halète, peine a respirer librement. Il se penche alors en avant, tandis que les projectiles continuent de pleuvoir et de le frôler à droite et à gauche. Quand on examinera ses vêtements, on découvrira la trace de ytrois balles qui ont traversé son pardessus sans même le blesser. Une chance incroyable !
Il s'en faut de peu que le tireur ne parvienne jamais au commissariat car badauds, promeneurs et voisins se précipitent pour le lyncher ! Il faut que la maréchaussée réquisitionne un taxi pour soustraire l'individu à la foule furieuse. Comme il est grand et blond, les rumeurs vont bon train et accréditent tout d’abord la thèse d’un attentat bolchevique ou encore d’un complot allemand. La vérité est toutefois moins romanesque : Émile Cottin - c’est le nom de l'assassin - est tout simplement un anarchiste, un de ces adeptes de la propagande par le fait qui se prennent pour des héros en imaginant qu'ils vont libérer le monde en tuant un «tyran».
Clémenceau a mal. Il est pâle. Refusant l'hôpital, il revient chez lui pour s’installer dans un fauteuil. «Ce n’est rien », dit-il. C’est aussi ce qu’avait dit François-Ferdinand après avoir reçu la balle de Princip. Les médecins et chirurgiens qui accourent s’arrachent les cheveux avec ce malade qui ne veut pas s’aliter et cet appartement qui se transforme en hall de gare avec un défilé ininterrompu de personnalités politiques, diplomatiques et militaires qui viennent aux nouvelles. Balfour et House accourent pour apporter leurs bons vœux et surtout mesurer si le «Tigre» est en état de continuer à présider la conférence. Heureusement, Wilson est parti pour les États-Unis le 14 février, Lloyd George est rentré a Londres et Orlando à Rome. La conférence continue mais avec des seconds couteaux. Clémenceau a choisi le bon moment pour se faire tirer dessus. Le général Mordacq, directeur du cabinet militaire, est l’un des premiers à rejoindre son appartement. Il est tellement ému que c'est le «Tigre» lui-même qui doit le réconforter : «Allons, ne vous faites pas de bile. Je ne suis pas encore mort.» Et le Vieux Vendéen de recommencer à plaisanter : «Ah ! Cher ami, quel malheur qu’il m'ait ratéé, quelle magnifique apothéose ! » Quand le président Poincaré survient, la mine paniquée, Clémenceau plaisante «Ils ne veulent pas m’extraire ma balle, dit-il en désignant les chirurgiens. Ils trouvent que j’ai besoin d’un peu de plomb pour me lester.»
Dans le pays, l’émotion est vive. Les journaux sortent des éditions spéciales et tout un peuple se met à prier et à défiler rue Franklin pour apporter des fleurs ou signer le registre que l’on a installé dans la loge du concierge. Clémenceau est au Zénith de sa popularité et Poincaré en crève de jalousie, parlant même de «folie collective». S'il mourait, écrit-il, «on en ferait un Dieu». Et une pluie de télégrammes s’abat sur le président du Conseil : les rois d'Angleterre, d'Italie, de Roumanie, d'Espagne, de Belgique et de Grèce font des vœux pour son rétablissement, des conseils municipaux et mentaux votent des motions, et même le pape Benoît XV lui envoie sa bénédiction. «Il ne manquait plus que cela », s’étonne le vieil athée qui fait répondre au souverain pontife «que je le remercie et que je lui envoie moi aussi ma bénédiction». L’esprit est chez lui toujours souverain.
Et pourtant, il n’est pas tiré d’affaire. Les chirurgiens ne voulant pas opérer si près de la colonne vertébrale, il risque d’être en fâcheuse posture si une hémorragie interne se déclenche. Comme la balle a traversé la vitre et la banquette, il est possible également qu’une infection s’ajoute à la blessure. Tant que le patient n’a pas de fièvre, tout va bien. Mais voila que, le 20 février, sa température s’élève et qu’il crache du sang. Les médecins s’inquiètent, font le vide autour de lui et interdisent les visites. Dorénavant, ce sera repos intégral. Difficile cependant d’interdire quelque chose a ce diable d’homme : dès le lendemain, parce qu’il se sent mieux, il reprend son travail et gère à distance la conférence de la paix. Et quand un praticien ose le sermonner pour son imprudence, il l’envoie promener : «Vous n’y connaissez rien. Tous les médecins sont pareils. Je le
sais bien... hein? Puisque j’en suis un.» Le 26 février, il n’en peut plus et quitte l'appartement pour une promenade dans les jardins de Versailles, sans escorte policière. Le 27 février, il se déclare guéri et reprend ses activités au ministère de la Guerre ou au Quai d’Orsay, comme si de rien n’était. Deux choses seulement ont changé : la première, c’est cette affection supplémentaire que les Français lui témoignent. Quand il sort ou rentre chez lui, par exemple, badauds et voisins l’attendent, comme s’ils formaient sa garde personnelle, et crient «Vive Clémenceaul» en levant leurs chapeaux. La seconde, c’est qu’il vit désormais avec une balle dans le corps, enkystée dans le médiastin, à proximité du poumon.
Émile Cottin, lui, est condamné à mort le 14 mars 1919 par un conseil de guerre expéditif. Pour des raisons personnelles et politiques, le «Tigre» fera patte de velours et proposera la grâce à Poincaré, transformant la peine de mort en dix ans de réclusion. En bon disciple de Beccaria, Clemenceau est en effet hostile à la peine de mort en temps de paix. Mais il est fort à parier éque le scandale qui suit l'acquittement de l'assassin de Jaurès, le 29 mars. pèse aussi dans la balance. Celui qui n’a pas tué est condamné à mort, celui qui a tué est innocenté. Justice de classe ! hurlent les socialistes. Une fois n’est pas coutume, Clémenceau use de clémence, ce n’est pas de trop pour désarmer 1'émotion populaire. Reste tout de même une ironie : lui qui n'a cessé de se rendre aux tranchées durant la guerre, y compris sous les balles et les obus de l'ennemi, allant jusqu’à lever le poing au-dessus de la tranchée de première ligne en criant «Cochons l On vous aura !», a été blessé en plein Paris par un Français. «Voila qu’on chasse le tigre dans les rues de la capitale», plaisante-t-il.
Il joue la comédie, fait croire que tout va bien, mais l'homme est fatigué. Contrairement à la légende que propage Poincaré, celle d’un vieillard primesautier qui ne travaille pas ses dossiers, Clémenceau se lève très tôt pour lire les rapports et les notes préparées par son équipe. Bien souvent, il rentre éreinté de la conférence. «Il faudrait, bien me reposer, confie-t-il le 31 janvier, que mon cerveau ne marchât plus pendant quelques heures et surtout, qu’il ne pensât à toutes ces questions que nous ressassons sans cesse.» Le général Mordacq vole alors au secours de son chef et le conduit le soir, dans une loge dérobée de l’Opéra-Comique, où le président du Conseil peut écouter de la musique en toute discrétion.L'autre leçon du drame du 19 février, qui aurait pu mal tourner c’est qu’il faut accélérer les négociations, donner un coup de fouet à la conférence et régler les questions essentielles au sujet de l’Allemagne.

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Message Publié : 15 Août 2021 8:13 
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Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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bourbilly21 a écrit :
Petit Clamart :
Pierma a écrit :
Les autres ont été condamnés à de lourdes peines de prison, mais amnistiés, comme tous les membres de l'OAS, après mai 68...On a donc les interviews de ces gens, libres comme l'air, qui s'étendent longuement sur la minutie de leurs préparatifs.
Souvenirs de l'intervention de l'un d'eux aux Dossiers de l'Ecran je crois, un Hongrois qui disait que De Gaulle avait fait tuer plus de Français que d'Allemands
Ambiance...
Ce Hongrois était Lajos Marton. Pour ajouter à l'ambiance, dans un documentaire sur l'attentat du Petit Clamart, il expliquera aussi qu'il voulait tuer de Gaulle parce qu'il le considérait comme communiste (sic !).
Et d'expliquer qu'il n'aurait pas manqué de Gaulle de face si... la faute à pas de chance : on lui avait donné une mitraillette dont le levier d'armement était à droite alors qu'il était habitué à des armes ayant levier à gauche ; il n'avait pas eu le temps de s'entraîner ; voulant armer sa pétoire il a "merdouillé" (cherché à gauche le bouton qui était à droite) ; perdu 2 ou 3 secondes ; la DS du général est passée et les balles de Marton ont atteint la DS sous un angle défavorable.
C'est du moins ce que l'intéressé a raconté.


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Message Publié : 03 Fév 2022 12:01 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Je relis La république de Weimar 1919-1933 de Horst Möller, Tallandier, collection Texto, et des attentats il y en eut plus d'un durant cette période. parfois réussis parfois non, du moins dans la première phase d'installation de la république :

:arrow: Je ne sais pas si on peut mettre Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg dans les attentats (de mémoire ça ressemble plus à une exécution, la finalité est la même mais le procédé de ce dont je me souviens non. Je crois me rappeler que les deux communistes ont été tués par balle dans un ruisseau à Berlin...). La nuance entre les deux est peut-être ténue.

:arrow: Kurt Eisner membre de l'USPD, ministre-président de Bavière .
Wikipedia , art. Kurt Eisner a écrit :
Il meurt assassiné par un lieutenant de la garde, le comte  Anton Arco-Valley, le 21 février 1919.


H. Möller, La République de Weimar, p.142 a écrit :
, Après l'assassinat du ministre-président bavarois, Kurt Eisner et d'autres attentats politiques à Munich, la Bavière resta elle aussi le théâtre d'actions révolutionnaires. C'est en se rendant àla séance d'ouverture du Landtag -après laquelle il se serait sans doute retiré, car l'USPD avait subi une défaite électorale écrasante- qu'il fut abattu de deux coup de feu par un nationaliste, le comte Arco-Valley.



:arrow: Hugo Haase

H. Möller, La République de Weimar, p.162 a écrit :
«[...]C'est de l'un de ses crimes que fut victime Hugo Haase, député et président de l'USPD, ancien commissaire du peuple et coprésident du SPD ( avec Friedrich Ebert) : en novembre 1919, il succomba dans un attentat devant le Reichstag. Après Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht et Kurt Eisner, c'était le quatrième dirigeant de la gauche politique qui était assassiné.»


Il y en eut d'autres moins connus sûrement...

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Message Publié : 03 Fév 2022 13:20 
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Message(s) : 9041
Oulligator a écrit :
Il y en eut d'autres moins connus sûrement...

Très connu, le ministre Walther Rathenau qui rêvait d'un Allemagne apaisée et démocratique. L'organisation Consul - dans laquelle se trouvait Ernst von Salomon - ne lui a laissé aucune chance.

Son fils émigré reviendra en Allemagne dans un char de la 2e DB de Leclerc.

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Message Publié : 04 Fév 2022 10:29 
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Oui évidement Walther Rathenau j'ai croisé son destin dans l'ouvrage cité ci-dessus. Merci Pierma de ce complément. B)

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Message Publié : 04 Fév 2022 12:32 
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En peut également ajouter Erzberger, assassiné par la même organisation dans l'Allemagne de Weimar.

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Message Publié : 21 Avr 2023 18:29 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Vu sur ce catalogue des éditions Passés / Composés (merci Liber Censualis cf le forum Bibliothèque de l'histoire économique) :
sur les atentats politiques en France par Colette Beaune et un autre historien :

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https://passes-composes.com/book/305

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Message Publié : 21 Avr 2023 19:15 
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Localisation : Provinces illyriennes
Intéressant.
L'avez-vous déjà lu ?

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Message Publié : 22 Avr 2023 6:24 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Non..mais je compte bien le faire d'ici quelques mois...

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