"qui quitte"
Disons le clairement : il déserte en Belgique, puis rejoint l'URSS par la Suède et la Lettonie
[EDIT : je pensais qu'il était passé par l'Allemagne, c'était erroné].
Thorez méritait de finir fusillé, pour cela. Il n'a eu la vie sauve qu'en raison du pragmatisme de de Gaulle, qui voulait éviter une guerre civile avec les communistes à la Libération - et qui ne pouvait pas vraiment agir différemment, pour être tout à fait honnête. Mais ce n'est pas pour cela que Thorez ne méritait pas ses douze balles.
Une cour martiale le condamne à six ans de prison le 28 novembre 1939, il est déchu de son mandat de député le 21 janvier 1940, un décret le déchoit de sa nationalité le 17 février 1940, il est enfin condamné par contumace à cinq ans de prison et à cinq ans de privation de ses droits civiques par un tribunal militaire le 3 avril 1940.
Fun fact : j'ai appris en suivant la situation en Ukraine orientale à l'été 2014 qu'une localité du Donbass où se déroulait les combats entre séparatistes et gouvernementaux portait le nom de Thorez (Торез). Il s'agit de l'ancienne Tchystiakove (Чистякове), renommée selon le Premier secrétaire du PCF en 1964. En 2016, les autorités ukrainiennes ont décidé de lui rendre son ancien nom, mais la ville étant aux mains des séparatistes, cette décision n'a pu prendre effet. Elle était peuplée, en 2013, d'environ 60 000 âmes.
CEN EMB