lamy a écrit :
Bof, le coup de la conscience politique : tres peu convainquant pour moi. Vous oubliez le 21 avril (ou alors : justement c'est a ça que vous pensez?)... Je refuse l'attitude prétentieuse qui consiste a dire que nos ancetres étaient nuls et non instruits : ils nous ont légué trop de grandes choses que nous ne referions pas aujourd'hui, un peu de respect pour eux, c'est un minimum.
Ce qui m'étonne c'est la volonté absolue de FAIRE coute que coute un état européen, avec un peuple européen et des institutions européennes, je me pose la question : est-ce si inéluctable que cela ? On se gargarise de chaque succes européen (Ariane, Airbus, et maintenant Galiléo) comme argument massue en faveur de plus d'intégration européenne, mais chacun sait que ces grands projets industriels européens sont le fruit d'accords entre nations, que toutes ne participent pas, (Ariane : entre les 48% de la France et les 2% de l'Espagne, sans compter tous les pays qui ne participent pas !) et que en gros : nul besoin d'Europe pour avoir ce type d'accords privilégiés ...
N'en a-t-on pas "trop" fait ? Le référendum a été une grande claque a cette marche forcée, maintenant se développent de plus en plus une contestation de l'Euro en Italie en Allemagne surtout mais des sondages commencent a le montrer en France, moi, je me demande : ou va-t-on ?
Vous avez mal compris le sens que je donne aux termes de conscience historique et de conscience politique.
Pour moi, la conscience politique, ce n'est pas le fait de ne pas voter pour des partis dont on réprouve le programme.
Quand je parle de conscience historique et de conscience politique, je parle, dans le cadre de cette discussion, et donc de la conscience historique et politique de former un peuple. A savoir le fait qu'un français de Bretagne, de Provence, du Nord ou de Martinique se sente français et ait, par delà toutes les différences et le particularisme, le sentiment de former bel et bien un peuple avec tous ses concitoyens malgré leurs différences. C'est aussi ce qui fait qu'on est prêt à faire certains compromis, sacrifices et contributions qu'on ne consentirait pas à d'autres.
Je ne prétends nullement que les éduens ou les lingons n'avaient pas de culture. En revanche, je pense que la conscience politique et historique des peuples est aujourd'hui beaucoup plus forte parce que nous sommes juridiquement libres et que notre subsistance matérielle est largement assurée.
Alors que quand la plupart de la population était constituée de paysans qui avaient tout juste de quoi survivre et qui étaient soient esclaves, soient réduits à une condition juridique très contraignante comme le servage, ils n'avaient pas trop le temps de penser à ce que c'était un angevin, à ce qui serait bon pour les angevins. D'ailleurs, on ne le lui demandait même pas et il avait même intérêt à ne pas être saisi de vélléités trop fortes de faire connaître son avis.