Je répète que nous ne parlons pas ici de conjoncture économique. Nous parlons de l'évolution du PIB sur de longues périodes.
En 1973 le prix du pétrole augmente brutalement, fortement, et soudainement. C'est une des rares fois où ce phénomène est constaté. Il n'y a eu que deux chocs pétroliers pendant la décennie 70. Le quadruplement du prix du pétrole n'est pas un phénomène récurrent.
A noter que la hausse du prix du pétrole, lorsqu'elle est étalée dans le temps ne fait pas "dérailler la croissance". Les entreprises et les ménages ont le temps de s'adapter au contexte de renchérissement des prix.
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(...) 1981, le prix du pétrole n'a cessé ensuite de croitre.
Ce n'est pas vrai. Mais même si cela était vrai ça ne pourrait pas freiner si facilement la croissance.
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Circonstance aggravante, de nombreux gouvernements dont la France pratiquent une politique systématique et keynésienne de relance de la demande qui a été une grave erreur.
Ce n'est pas systématique. Mais même si cela était systématique ça ne pourrait pas freiner si facilement la croissance.
Une première relance lorsque Chirac est à Matignon. une seconde lorsque Mauroy est à Matignon. Ce n'est pas systématique à mes yeux.
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Circonstance aggravante (...)
Je ne suis pas certain que cela soit un facteur aggravant.
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Ces gouvernement s'endettent, accumulent les déficits budgétaires et extérieurs.
Malgré les politiques de relance, la dette publique n'est pas tellement élevée lorsque Mauroy démissionne.
Quant aux déficits extérieurs, vous oubliez une chose simple : si certains pays accumulent les déficits extérieurs, il faut que d'autres accumulent des excédents.
Les pays qui ont une balance commerciale largement excédentaires ne sont pas toujours ceux qui ont une croissance robuste.
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C'est cette politique de facilité et déficit des gouvernements, dite de relance économique, qui explique le défaut d'expansion durable (...)
L'analyse des données chiffrées ne permet pas d'établir une telle corrélation. Est-ce que la poule fait l'oeuf ou bien est-ce l'oeuf qui fait la poule ? C'est l'éternel débat.
Les déficits budgétaires peuvent résulter d'un essoufflement de la croissance. Ce phénomène est bien connu. Une croissance forte permet d'avoir des grosses recettes fiscales même sans augmenter le taux d'imposition et le niveau des taxes (TVA et autres taxes). A l'inverse une croissance faible entraîne une moindre augmentation, si ce n'est une baisse, des recettes fiscales.
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Peu de pays réagissent et réduisent les couts de production en dehors de l' Allemagne qui réforme tout son système il y a déjà 10 ans.
Quelle est la thèse que vous défendez ? Les pays qui réduisent les coûts, notamment l'Allemagne aurait une croissance plus robuste que les autres ?
Cette thèse est fragile. Sur la période 1998-2008 la croissance de l'Allemagne a été plus faible que dans la plupart des pays européens.
Sur la période 2008-2015 tout porte à croire que l'Allemagne n'aura pas une croissance supérieure à la France.
En 2009 la contraction du PIB a été plus forte en Allemagne qu'en France.
En 2011 la croissance du PIB ralentit non seulement en France mais aussi en Allemagne. Une récession est probable en zone euro en 2012. L'Allemagne ne sera pas épargnée, sauf surprise. La Bundesbank a déjà revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année prochaine.