Romeo a écrit :
Il me semble que la crise a été sérieuse au Brésil ou à un moment ont brulait du café dans les chaudières des locomotives.
Je me permets de vous renvoyer à un extrait assez synthétique.
Citer :
Au Brésil, la phase de développement basée sur l'utilisation extensive des moyens naturels en vue de satisfaire une demande extérieure n rapide expansion, a pris fin avec la crise mondiale de 1929. La dépression économique des années trente, en réduisant de moitié et pour longtemps la capacité externe de paiement, a donné naissance au Brésil à un grand effort de production orienté vers la satisfaction, du marché intérieur. La transition fut dans une certaine mesure facilitée par la politique d'appui au secteur du café pratiquée par le gouvernement brésilien pendant toute la durée de cette longue dépression. Le café étant une culture s'étalant sur plusieurs années, le gouvernement, afin d'éviter une crise plus grave dans ce secteur, décida de garantir des prix minima aux agriculteurs et acheta d'importants excédents de production, bien qu'il fût dans l'obligation de détruire une grande partie de ces excédents. Durant les années au cours desquelles la crise atteignit son degré le plus aigu, l'augmentation des stocks de café égala les exportations de ce produit, au point de représenter 8 % du produit intérieur brut. Le volume total de café détruit au cours d'une décennie se monta à 80 millions de sacs de 60 kilogrammes chacun, ce qui, aux prix actuels, représente plus de 4 milliards de dollars.
Source : Furtado Celso,
Au Brésil : économie, politique et société, in Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, Vol. XXI, Numéro 4, 1966, pp. 832-841.
Note : Le redressement économique brésilien est partiellement lié à cette politique. En effet, le maintien d'un fort pouvoir d'achat national permit, au moment de la crise du commerce extérieur, de confirmer la politique d'industrialisation et de proposer des produits nationaux.