Narduccio a écrit :
Il y a aussi une augmentation du rendement agricole, mais aussi de la productivité. Les populations sont mieux nourries et il y a un surplus humain qui ne trouve pas sa place dans les campagnes, à cause de l'augmentation de la productivité. DU coup, ces populations ont tendance à aller chercher du travail en ville.
J'ai lu plus haut cette affirmation de Nebuchadnezar qui m'a choqué, mais je n'était pas sûr de mon fait :
Citer :
Nous vivons peut-être la première période de l’histoire où il est possible de nourrir toute la population. Le seul autre exemple à beaucoup plus petite échelle serait la population pauvre de Rome qui bénéficiait de l'annone, la distribution gratuite de pain.
Narduccio confirme ce que je pensais : pour l'Europe de l'Ouest au moins, la population au XIXe siècle dispose de nourriture en quantité suffisante. (Du pain, au moins, qui constituera longtemps une grande part de la nourriture, au moins dans les villes.) En France c'est la fin des périodes de famine de l'Ancien Régime, provoquées à la fois par un faible rendement et par une mauvaise organisation du stockage et de la circulation du blé.
(Ce qui n'exclut pas des accidents comme la "famine de la pomme de terre" en Irlande.)
Le paradoxe c'est que les populations en surnombre à la campagne vont fournir en ville les bras pour la révolution industrielle, où elles sont surexploitées à un point effrayant : le problème de la faim dans les villes est celui de la pauvreté, et il s'agit bien d'un problème d'inégalités.
Problème que les autorités traitent sans ménagement, faisant appel à l'armée lorsqu'une période de chômage (générale ou localisée) pousse les populations ouvrières dans la rue.