Alfred Teckel a écrit :
Waroch a écrit :
Alfred Teckel a écrit :
La contextualisation, vous connaissez?
Bon et bien, je ne sais pas, que faut-il faire ou dire pour mériter le titre d'extrème-droite ? Admirer Maurras et l'action française, espérer le retour de la monarchie, utiliser une réthorique xénophobe ? Non, vraiment, ça ne suffit pas ?
Admirer Maurras au point, alors qu'on bénéficie du droit de grâce, de le laisser finir sa vie en prison? Espérer le retour de la monarchie? De Gaulle a eu 20 ans en 1910: je ne sache pas que beaucoup de jeunes issus de la bourgeoisie catholique de l'époque aient été de fervents républicains. Mais entre 1910 et les années 1950, il s'est passé pas mal de choses et les vagues promesses du Général de Gaulle au Comte de Paris n'ont guère servi qu'à calmer les ambitions dudit prétendant.
Quand aux propos sur les millions d'arabes, vous faites, comme beaucoup de gens de votre genre, exprès d'oublier qu'il s'agit pour De Gaulle alors de lutter contre l'idée que "l'Algérie c'est la France" et faire entrer dans les esprits que les deux pays doivent vivre des destins séparés. Faire semblant de croire qu'il parlait de la situation actuelle ou d'une immigration arabe qui n'existait pas encore ou presque pas, c'est de la malhonnêteté intellectuelle. Et c'est une façon surtout de faire passer les partisans d'Algérie française pour de joyeux antiracistes. Bref, c'est assez puant.
Quelques remarques :
De Gaulle a tout de même demandé expressément , en 1945, à ce que Maurras ne passe pas devant la cour de justice de Lyon, suspecte de partialité, mais devant la Haute cour, réputée plus indulgente.
Et Maurras a tout de même, en 1940, livré ces quelques lignes : « Il nous souvient de certains yeux bourrés de la haine de nos idées et qu’enflammait devant le seul nom du réformateur militaire. A peine nous arrivait-il de citer le général de Gaulle à l’appui de nos préférences pour une armée de métier, on nous alléguait la riposte de telles ou telles autorités, plus ou moins routinières, qui se déclaraient contre lui. Sa thèse nous semblait suffisamment contraire à la bêtise démocratique pour ne pas ajouter à ces tares intrinsèques, la tare intrinsèque de notre appui. Mieux valait ne pas compromettre quelqu’un que, déjà, ses idées compromettaient toutes seules. Nous gardâmes donc le silence qui nous paraissait dû à une pensée dont la France, malgré son régime, pouvait avoir le grand profit. »
Quant à l’immigration arabe, il est tout à fait évident que de Gaulle la repoussait avec horreur, indépendamment de la question algérienne. Je pense qu’on se souvient tous de sa tirade sur « Colombey les deux Mosquées »…