.
Pédro a écrit :
C'est même l'élément capital ; les connaissances sont nécessaires mais si je reviens sur l'Histoire proprement dite, la matière se fonde essentiellement sur l'analyse critique de documents. Si quelqu'un n'est qu'une encyclopédie sur pattes il ne pourra finalement pas aller bien plus loin...
Pour travailler sur des documents historiques, prenons l'exemple de l'histoire romaine, comment faire si on ne possède pas le latin ? Il faut bien mémoriser les textes traduits par des tiers et sans pouvoir -éventuellement- déceler une meilleure version qu'une autre à moins d'être aidé par une personne qui a mémorisé soit le latin (en l'apprenant) soit le fait que telle ou telle version est meilleure que telle ou telle autre.
Jai du mal à y voir une analyse dite "
critique" mais une analyse la plus objective possible se basant sur une traduction : on peut décliner sur de multiples documents.
Avancer avec le potentiel de compréhension d'une langue (français par exemple et son évolution) dans un temps donné afin d'y déceler matière à analyse est un plus, mieux encore si l'on peut approcher l'histoire dans la langue ; mais pour tout ceci, il faut mémoriser les mots et leur(s) sens.
Avoir mémorisé un panel de textes écrits pendant une même époque aide. Lorsque nous lisons les discours de Robespierre et certaines envolées, on ne peut comprendre que si une lecture d'un autre avocat (voir plusieurs) dans ce même moment a été faite, ne serait-ce que pour déterminer ce qui est "
effet de manche" (ampoulé ou non), conviction, volonté de persuasion d'un auditoire. Ceci demande mémoire.
Tout dépend où l'on met la barre des mots "
culture générale". Pour moi, hors ceux qui font des études d'histoire ou encore ont choisi ce cursus, les autres intervenants ponctionnent leur culture générale. On ne peut nier qu'elle est assez/vraiment poussée chez certains.
Existe aussi la curiosité dont E. Orsenna a donné une excellente définition.
.