joachim a écrit :
Toutefois, Sarah, je ne vois pas en quoi cette anecdote concerne le passage du classicisme au romantisme, Liszt étant un "pur" romantique.
Merci pour la citation. Et je me suis peut-être mal exprimé; l'anecdote avec le tsar n'illustre pas en soi le passage du classicisme au romantisme, mais plutôt la rupture que les musiciens romantiques (dont Liszt) ont pu faire avec les conceptions d'avant. Haydn n'aurait pas songé à élever la voix au Prince Eszterházy (je ne dis pas "il n'aurait pas osé", il n'aurait juste pas pensé, à cette époque, que le fait que ses spectateurs parlent au cours de ses concerts soit quelque chose de problématique). L'écoute musicale est quelque chose qui s'est développée progressivement, et en grande partie grâce aux romantiques...
Pour Sarah ; vous connaissez certainement
La Musique Romantique d'Einstein, qui traite de la question du passage du style classique au style romantique dans la musique. Sinon, sur le développement de l'écoute du 18e siècle au 19e siècle, l'ouvrage de James H. Johnson (
Listening in Paris: A Cultural History) fournit un cadre d'analyse très intéressant.
(
http://www.ucpress.edu/books/pages/6387.php , il me semble que cela ait été traduit en français, mais je n'ai pas pu vérifier cette information)