joachim a écrit :
Que le Pape ait été informé que le jeune Mozart a réalisé cette copie du Miserere, je n'en suis pas sûr.
Et il aurait été informé par qui ? Sûrement pas par Leopold.
Si, dans le dictionnaire Mozart de Dermoncourt, le musicologue auteur de l'article spécifie justement que le pape avait été informé que Mozart avait fait une copie et qu'il ne lui en avait pas voulu. Tout Rome a du le savoir probablement car les Mozart n' étaient pas discrets en général. Il semble bien que le père de Mozart ait amplifié le principe du secret de cette musique.
Il y avait en effet des copies du Miserere en circulation,Charles Burney le musicologue écrira, dans son très célèbre Voyage musical, toujours réédité, qu'il avait eu la sienne sans problème d'un noble romain à Rome en 1770, l'année de la copie de Mozart, et qu'en rencontrant à Bologne le padre Martini, celui-ci lui en avait également procuré une.
Burney mentionne que "diverses (autres) personnes lui ont aussi montré des copies." Les copies n'étaient donc pas ce que Léopold en dit à sa femme, interdites sous peine d'excommunication. Il y en avait de nombreuses en circulation.
Charles Burney précise aussi que le Miserere d'Allegri devait surtout sa réputation "davantage à la manière dont il est exécuté qu'à sa seule composition ", et notamment
aux ornements qui: "produisent de grands effets .. en augmentant ou en diminuant les sons, en accélérant ou en ralentissant le mouvements sur certaines paroles" ou encore en insistant sur telle ou telle partie. L'oeuvre était par elle-même très simple et répétitive. le lieu comptait beaucoup dans son succès ainsi que l'apparat, ajoute Burney.