MusicaEnchiriadis a écrit :
Les fondements de la musique, en tout cas dans l'Antiquité grecque, sont essentiellement numériques. Pythagore et Platon y sont pour beaucoup dans l'adoption de cette vision mathématique, qui va perdurer très longtemps en Occident.
En fait, c'est ce qui nous reste des grecs, des écrits qui portent sur la liaison entre musique et mathématiques. Des écrits des grands mathématiciens et philosophes. La réalité est qu'on suppose que la musique grecque devait se composer d'une musique savante et d'une musique plus populaire. On débat depuis plusieurs siècles pour savoir si les œuvres théâtrales grecques étaient parlées, déclamée, psalmodiées ou chantées. On pense qu'au moins le chœur des tragédies grecques devait chanter ou à minima psalmodier.
Le tort de certains musicologues est de ne s'appuyer que sur ce qui est connu. En fait, ce n'est pas vraiment un tort, parce que cela évite d'aller dans le n'importe quoi. Disons plutôt de généraliser ce qui nous reste des écrits et de faire comme si cela recouvrait l'intégralité de ce qui se faisait à l'époque. Ce qu'on est sûr, c'est que la musique grecque est modale, comme toutes les musiques de l'époque.
Quant à perdurer en Occident, là encore on généralise beaucoup. C'est vrai que les chantres reliés à la scolastique se lancent dans des musiques fondées sur des relations mathématiques, mais dans le même temps, il y a les troubadours et les trouvères qui jouent de la musique monodique plus ou moins accompagnée, et il y a des musiques populaires dont on ne connait pas grand chose. Et tandis qu'on donne des messes allant jusqu'à 32 voix différentes, on a des gens qui suivent des offices avec de simples messes chantées en grégorien et avec une seule voix.