Jerôme a écrit :
... le vrai parolier était Delanoë qui me semble t il était gaulliste.
Et ? Ceci ne l'empêchera pas d'écrire pour des interprètes à gauche toute.
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Ensuite, le grand sujet à l'époque était en savoir si la libération des femmes allait provoquer la disparition de leur féminité et de leur force de séduction.
Tiens donc ? On n'avait pas en tête le look d'une brave fermière ? Vous savez, de celles qui ne comptaient pas leurs heures, qui travaillaient jusqu'à l'accouchement et pour les semaines de "remise en forme", rien ne vaut une bonne charge de travail !
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Ou bien avec l'idée, plutôt d origine catholique, que la force de séduction était liée à la faiblesse et au besoin des femmes de trouver la protection d un homme.
Je suis catholique (dans la normalité des choses). J'en connais autour de moi des flopées. J'ai évoqué votre analyse au moment du café : je vous dis pas. Là, on était sur une autre planète... Des catégories A+ pourtant et mêmes des hommes !
JeanMic a écrit :
... les hommes (certains au moins) avaient l'impression qu'on voulait leur couper les c... ! La clé de compréhension de la chanson de Sardou me semble plus dans le non-dit
C'est du lourd. Je suis une femme (c'est très accessoire mais bon). Dans le "non dit", vous avez un exemple ?
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L'image n'est pas dénuée de fondement
En effet, c'est en plein dedans.
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L'autre moitié du débat, c'est bien la question de la féminité et de la maîtrise de son corps. Cela n'exclue pas que la caricature que vous qualifiez de "kolkhozienne" ait pu servir d'épouvantail, aussi bien pour des hommes que pour des femmes, mais je pense que c'est plutôt le fait des années 1970, et, au risque à mon tour de la caricature, plus particulièrement de 68 (mai) à 73 (IVG).
Je ne relève pas ce qui tient du sexisme le plus primaire alors après évoquer le mot "féminité" comme si on avait fait soi-même le tour du sujet, j'ai un peu de mal. Maintenant, je vous suis sur l'évaluation de la caricature et du fait d'y tomber.
C'est une chanson. Pour les femmes (même blondes), nous sommes passées à autre chose. Et oui, si le militantisme payait, ceci se saurait. On laisse. On ne va pas brailler des évidences après 8 heures de travail + le déplacement + les enfants etc.
Ceci c'est pour le forcenées
nanties : "Chiennes de garde" (ceci vous donne déjà le niveau) ou "ni putes ni soumises" (on se demande si c'est pas parce-que on peut être les deux ensembles et qu'il faille faire un choix : ou pute ou soumise mais une prostituée vous dira que dans son arsenal, il existe les deux ---> SM).
Et puis vous avez les femmes un peu normales. Autonomes. Nul besoin de se la jouer "coudes au corps". Une majorité mais je reprends une expression de la chanson "
... qui savent pianoter sur la gamme..." et là : nous avons une petite longueur d'avance, c'est tout.
Alors bien sûr, nous optimisons ce petit plus. J'ajoute que le verbe "optimiser" -pour une femme- donne un résultat très différent : c'est fait doucement afin d'aller le plus loin possible sans rien rompre. Un homme dirait : "
ni vu, ni connu, j't'embrouille" ; il y a un peu de ceci.
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