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Message Publié : 02 Sep 2006 12:17 
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Grégoire de Tours
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Bonjour,

Je ne vous apprendrai sans doute rien en vous disant que nous sommes actuellement dans une "année Chostakovitch", et que la date de son anniversaire, point culminant de cette année commémorative approche à grands pas.

Néanmoins, à l'occasion d'une émission radio consacrée à ce compositeur, j'ai été surpris d'entendre formuler à son égard quelques critiques concernant le fait que Chostakovitch s'était tenu "en marge d'une certaine modernité", en continuant à produire par exemple une musique résolument tonale, là où ses contemporains s'engageaient dans des voies expérimentales pour le moins discutables (quant à leur qualité esthétique, tout au moins).

Qu'en pensez-vous ? Faut-il à tout prix "suivre la mode en art" ? Au risque de se faire passer pour un conservateur ? Plus largement, que pensez-vous de l'oeuvre de Chostakovitch en général ? Et plus particulièrement de ses quinze quatuors à cordes, là où selon moi il a le plus innové ?

Merci de vos avis et commentaires...

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Message Publié : 04 Sep 2006 9:48 
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Hérodote
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Tonal, le Chostakovitch? Certes, quoique son sens de l'harmonie soit, c'est mon avis, très souvent audacieux. Il est à saluer également ses nombreuses innovations en matière rythmique (musique très souvent saccadée, alternance de liés et de pointés qui rendent son style inimitable)...

Il s'agit d'un point de vue de mélomane, car, bien que musicien, je n'ai jamais osé me plonger dans les partitions même de Chostakovitch, par peur de dénaturer les morceaux... :oops:


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Message Publié : 04 Sep 2006 12:58 
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Jean Froissart
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"Dimitri Chostakovitch (1906-1975) fut un compositeur pour le moins éclectique, influencé par toutes sortes de courants et de tendances musicales comme le jazz ou la musique traditionnelle russe, s'intéressant aussi bien aux compositeurs de l'avant-garde qu'aux formes d'écritures les plus classiques et les plus traditionnels, il est bien difficile de saisir l'individualité, l'uniformité de son style d'écriture."
Ces propos viennent de http://perso.orange.fr/garry.holding/mu ... chosta.htm , et je me suis permis de les recopier, parce que je suis entièrement d’accord, et que je n’aurais pas pu mieux parler.

Dans une émission récente sur les compositeurs russes, diffusée par la chaîne câblée Mezzo, Pierre Boulez, se moquait un peu de certaines de ses œuvres patriotiques.

En effet, son catalogue, http://mac-texier.ircam.fr/textes/c00000017/ , contient quelques pièces patriotiques qui sont très certainement tonales, par exemple :

- Dix poèmes sur des textes de poètes révolutionnaires opus 88, pour choeur à quatre voix a cappella
- Notre Russie natale s'est aguerrie dans les tempêtes, chant pour chœur
- Elle est née vaillante fille de sa patrie, pour choeur mixte à quatre voix et piano
- Gloire à notre patrie soviétique, pour choeur mixte et piano
- Marche des champions de la paix, pour ténor, choeur et piano
- Trois choeurs pour le 40e anniversaire de la Révolution d'Octobre, pour choeur mixte et piano
- Serment au commissaire du peuple, chant pour voix de basse, choeur et piano (ou orchestre)

D’autres compositeurs russes, par exemple Prokofiev, auraient été relativement moins obéissant au régime. Mais les situations des deux hommes étaient différentes.

Par ailleurs, je crois que Chostakovitch aimait réellement un peu toutes les sortes de musique.


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Message Publié : 04 Sep 2006 14:52 
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Grégoire de Tours
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Merci à tous les deux pour vos avis, qui d'ailleurs rejoignent assez le mien au sujet de Chostakovitch ; mais aucun de vous ne se prononce sur la question de fond en résumé : "est-il nécessairement ringard de ne pas adhérer au courant artistique dominant, dont on peut, au demeurant (là, c'est mon avis), assez critiquer les fondements quant à la beauté formelle des oeuvres qu'il engendre" ?

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Message Publié : 04 Sep 2006 23:05 
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Jean Froissart
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Oui, je suis passé un peu à côté de la question, désolé.
Le_Slynx a écrit :
Est-il nécessairement ringard de ne pas adhérer au courant artistique dominant ...?
Il me semble, qu'il n'existe plus vraiment de courant artistique dominant dans le domaine musical. Chostakovitch, par la diversité de ses compositions, était donc très moderne.
La question se rapporte aussi aux étiquettes que collent les journalistes sur le dos des artistes, qui est une pratique évidemment discutable.


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Message Publié : 05 Sep 2006 8:45 
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Hérodote
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Je suis à peu près du même avis qu'OlivierT et complète la question par une autre question: Faut-il être avant-gardiste pour ne pas être ringard?

Pas si sûr, en fait... si les dodécaphonistes, sériels et autres sont considérés comme “avant-gardistes”, il n'est pas certain que leurs noms, dans l'avenir, soient plus connus qu'actuellement. Avant-gardisme rime souvent avec snobisme et, loin de dénigrer les auteurs contemporains (Schönberg, Boulez, Cage, ...), il faut bien reconnaître que Chostakovitch reste globalement plus accessible d'écoute au grand public, et même aux musiciens, et qu'il y a peu de chance que cela change...


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Message Publié : 05 Sep 2006 18:15 
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Plutarque
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Cellix a écrit :
Je suis à peu près du même avis qu'OlivierT et complète la question par une autre question: Faut-il être avant-gardiste pour ne pas être ringard?

Pas si sûr, en fait... si les dodécaphonistes, sériels et autres sont considérés comme “avant-gardistes”, il n'est pas certain que leurs noms, dans l'avenir, soient plus connus qu'actuellement. Avant-gardisme rime souvent avec snobisme et, loin de dénigrer les auteurs contemporains (Schönberg, Boulez, Cage, ...), il faut bien reconnaître que Chostakovitch reste globalement plus accessible d'écoute au grand public, et même aux musiciens, et qu'il y a peu de chance que cela change...



À la question posée par Cellix je répondrait que non, si être avant-gardiste signifie un rejet du language dominant. Par contre certaines oeuvres de Shostakovitch sont "ringardes" pour plusieurs raisons "politiques" mais elles le sont musicalement parce qu'elles n'apportent rien de nouveau.

Aussi, juste pour que ce soit clair, plus personne (ou presque) aujourd'hui n'écrit de la musique sérielle comme Schoenberg ou le jeune Boulez l'ont fait. Par contre, une partie de l'esthétique a été intégré par les compositeurs contemporains. Grace (pardonnez-moi pour les accents , ce n'est pas mon clavier habituel ) aux inaudibles sérialistes nous sommes aujourd'hui habitués aux septièmes majeurs et autres dissonances.

Le terme "avant-garde" est aussi trop souvent utilisé comme "inhabituellement déplaisant". C'est un concept relatif. Le cinéphile adepte du cinéma de répertoire pourra trouver le dernier James Bond absolument insipide et sera transporté par un film dit "d'avant-garde". Par contre un film comme dogsville de Lars Von Trier rebutera un amateur de cinéma n'ayant jamais tenté de se frotter à autre chose que les "top 10" de Blockbusters.

Il en va de même en musique. La plupart des compositeurs d'aujourd'hui qui tentent d'avoir un succès populaire (et c'est la le fond du problème...le but) me laissent totalement froid. J'ai toujours l'impression d'écouter une copie, de Stravinsky Copland ou Debussy.

Dans ces cas là, le problème n'est pas tellement que le résultat est mauvais. La plupart du temps ce sont des compositeurs avec un bon métier, une bonne technique. Le problème c'est que l'original est toujours meilleur. On ne refait pas le sacre du printemps. Pourtant des centaines de compositeurs du vingtième siècle on essayé avec sensiblement toujours le même résultat...de belles partitions toutes neuves qui jaunissent doucement dans une bibliothèque obscure sans jamais être utilisées. Pourquoi? Parce que tant qu'à y être pourquoi ne pas carrément jouer le Sacre?

Par contre, il n'est pas dit que l'on ne puisse créer une oeuvre valable ( c'est dur comme terme mais personnel je vous assure) à l'aide d'un language archi-connu. Dans ce cas, l'oeuvre que me vient à l'esprit n'est pas musicale (j'y reviendrai) mais plutôt littéraire. "Cyrano de Bergerac" d'Edmont Rostand, écrite en 1897 met en scène un language tout ce qui a de plus à l'opposé de l'avant-guarde. Pourtant, un travail collosal, un objectif artistique clair, bien réalisé et un message original on fait de la pièce un incontournable. On ne peut remplacer Cyrano par une pièce de Corneille ou de Racine, c'est un "nouvel ouvrage".

Pour ce qui est de Shostakovitch. Il utilise un système "tonal" parce qu'il n'abandonne jamais les bornes tonique/dominante mais il étire les limites du languages ses parcours harmoniques, mêmes s'il se terminent aux endroits convenus ( la plupart du temps) sont originaux et traduisent un but artistique original.

Dans son cas, le lieu commun est de parler de "frustration" et "répression". Dimitri étant mal à l'aise comme artiste dans un régime qui maintient dans un cadre rigide. Il trouve des solution pour l'étirer sans se faire taper sur les doigts et c'est ce qui fait sont originalité (entre autres).

Mentionnons aussi l'utilisation massive de folklore juif ou russe dans son oeuvre qui parlent directement à l'amateur.

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Il n'est donc pas, hélas, un mortel qui soit libre! L'un est esclave de ses biens, l'autre du sort. (Euripide, Hécube)


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Message Publié : 09 Sep 2006 18:17 
Ce soir, sur Arté, est diffusée une émission sur ce compositeur, vers 22h35.


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Message Publié : 09 Sep 2006 19:35 
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Grégoire de Tours
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Merci Victoire-Adélaïde, en voici d'ailleurs la présentation :

Citer :
Chostakovitch contre Staline : La musique sous la dictature
Réalisateur: Larry Weinstein.

Citoyen soviétique le plus décoré, seul compositeur russe à apparaître à la «une» du magazine Time, Dimitri Chostakovitch (1906-1975) a survécu à la terreur stalinienne. Ses mémoires, autant que sa musique, évoquent cette période de manière éloquente. À 19 ans, Chostakovitch fait jouer sa première symphonie ; le public le porte en triomphe. Il commence alors à travailler avec les grands artistes russes de son temps, Meyerhold, Maïakovski, Eisenstein. Ses symphonies et ses opéras sont joués dans tout le pays. Mais pendant toute sa carrière, le musicien entretiendra des relations complexes avec le régime

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Message Publié : 25 Sep 2006 19:57 
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Localisation : Ici et là, mais toujours devant un ordinateur!
Je crois que j'ai déjà vu le doc : très intéressant.
Voici la programmation du Louvre sur Chostakovitch cet automne. S ça ne marche pas, entrer son nom dans la case "recherche" au dessus à droite: http://www.louvre.fr/llv/auditorium/sal ... e4b974740c

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"L'opinion publique n'existe que là où il n'y a pas d'idées."
"On devrait toujours être légèrement improbable."
Oscar WILDE


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Message Publié : 25 Sep 2006 19:57 
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Localisation : Ici et là, mais toujours devant un ordinateur!
(Ca c'est du lien! :lol: )

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Message Publié : 06 Sep 2009 13:57 
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Jean Froissart
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Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
La 8e symphonie du grand Dimitri sur le site de l'INA, avec l'orchestre de l'ORTF :
http://www.ina.fr/video/PHF07009389/dim ... 65.fr.html

Composée après la bataille de chars du saillant de Koursk, Staline s'attendait à ce qu'elle soit une musique triomphale, en tonalité majeure. Eh bien, non ! le premier mouvement est le plus long, sombre, concentré, halluciné, c'est un cri de souffrance devant les atrocités de la seconde guerre mondiale.

Le 2e mouvement fait encore entendre un de ces scherzos rageurs et méchants contre le régime stalinien, le 3e nous montre les "trains de la morts" qui emmenaient les victimes vers les camps de concentration. Le 4e mouvement nous fait visiter un camp. Et les cordes se voilent, on sent que le compositeur pleure... Enfin, un peu d'éclaircies dans le 5e et dernier mouvement, sobrement triomphal et surtout méfiant.

Lorsque j'ai entendu cette musique, elle m'a fait un choc. J'ai rarement entendu un message aussi poignant délivré avec aussi peu de moyens. C'est presque de la musique de chambre...

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)


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Message Publié : 06 Sep 2009 21:34 
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Inscription : 10 Sep 2006 21:34
Message(s) : 392
Localisation : Berlin
Bonsoir,

Vous parlez de choc Marc Mailly, quand vous avez entendu la 8ème sypmphonie, pour moi ce fut lors de l'écoute du concerto n°1 pour violoncelle, écrit, paraît-il avec l'aide de Rostropovitch, cette oeuvre me transporte littéralement.

Cordialement.

_________________
_____________________________

ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)


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Message Publié : 07 Sep 2009 6:06 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
Message(s) : 1219
Localisation : Seine et Marne
" Cette musique nous livre l'une des confessions les plus intimes de l'artiste, une preuve bouleversante de son engagement évident face aux événements de la guerre, un cri de protestation contre le mal, la violence de la volonté de suprématie. Malgré son absence apparente de programme, elle donne l'impression d'être profondément liée à des questions qui dépassent de loin le cadre strictement musical. Parlant de la Huitième Symphonie de Chostakovitch, le critique français Antoine Goléa disait : "Il y a au XXe siècle un musicien qui est peut-être le seul à s'efforcer encore de représenter, à l'aide de moyens symphoniques, le drame humain le plus actuel, le plus brûlant. Le romantisme de Chostakovitch, son ardeur, sa colère et son enthousiasme expriment le sentiment de toute une société, et dans ses gigantesques fresques symphoniques, on entend résonner le sanglot de douleur et le chant d'espoir de tout un peuple, et de l'humanité tout entière." "

Krzysztof Meyer, Chostakovitch, page 279.

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Message Publié : 30 Sep 2009 10:51 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 16 Août 2009 11:32
Message(s) : 33
En présence de connaisseurs de l'oeuvre de Chostakovitch, j'aimerais savoir ce que ceux-ci pensent de "Témoignage, les mémoires de D.C.", propos receuillis par Solomon Volkov, Albin Michel, 1979.
J'ai lu des critiques pro et contra. Qu'en est-il selon vous?

_________________
On se lasse de tout excepté de connaître


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