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Message Publié : 19 Nov 2021 14:06 
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Je suis tout à fait d'accord avec vous! Mais le rythme m'a été imposé par le Mobilier National, pour permettre au public de ne pas rester trop longtemps devant les écrans!
Mais dès que j'ai le temps, je ferai une visite complète du palais sous le Premier Empire.
Merci de votre retour sur cette production!

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Message Publié : 21 Déc 2021 8:27 
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Je reprends la restitution virtuelle de l'appartement de l'impératrice, que j'avais honteusement laissé tombé depuis cinq ans... (déjà).

Rappelons que l'impératrice loge au rez-de-chaussée de la partie sud du palais (donc vers la Seine), avec des pièces à la fois donnant sur la cour (salle à manger, salon de musique et petit appartement) et sur le jardin (une antichambre, quatre salons constituant le grand appartement, la grande chambre et le boudoir). C'est pour partie l'ancien appartement de la reine et les cabinets de Louis XVI.

Voici quelques vues de la salle à manger, première des deux pièces donnant sur la cour.
Les deux premières pièces ont été aménagées dans la galerie voûtée construite sous Henri IV, ce qui explique la forme identique des deux pièces.
La salle à manger est une pièce à une seule fenêtre (drapée de bleu ici), et donc pour agrandir et éclairer davantage la pièce, Fontaine a fait installer sept arcades de glace (deux côté fenêtre répétant celle-ci, trois en symétrie et deux sur l'enfilade). son décor est en stuc, pilastres rythmant les murs et ornements pompéiens à la voûte, connus par un dessin aquarellé. Le sol est dallé de marbre.
L'ameublement est constitué d'une grandissime table (11,56 m de long sur 3,14 m de large!) en noyer en quinze parties, autour de laquelle prennent place les deux fauteuils du couple impérial, en bois doré tendu de velours de soie bleue et une grande partie des cinquante-deux chaises en acajou et maroquin rouge. Deux séries de consoles sont prévues pour le service : quatre consoles en acajou à décor de bronzes dorés (un exemplaire à Versailles) et quatre autres plus simples en noyer. L'éclairage est assuré par deux lustres et huit demi-lustres en cristal et bronze doré.

Cette pièce jouait un rôle essentiel dans la sociabilité de la Cour impériale : plus que Napoléon, c'est Joséphine qui reçoit, et c'est sa salle à manger qui est le lieu privilégié des réceptions.

Pour rappel : le vestibule de l'empereur, qui ouvre à gauche sur l'escalier de l'empereur et à droite sur la salle à manger.
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Vue de la salle à manger depuis le vestibule de l'empereur . A gauche, la porte de glace donnant sur le premier salon ou salon des dames d'annonce, dans le fond le salon de musique.
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Vue d'ensemble de la salle depuis le salon de musique. Le paravent en face dissimule la porte donnant sur le vestibule. A gauche, l'unique fenêtre, drapée de satin bleu.
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Vue de détail avec la "galerie de lumière", une des consoles d'origine et des chaises d'un modèle équivalent
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Message Publié : 21 Déc 2021 14:45 
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Hardouin vous avez encore fait fort. Vraiment de la belle ouvrage.

AU point que je la passe à Stéphanie Mesnier-Angeli, journaliste du Canard qui nous fait chaque matin une revue de presse - excellente -sur Facebook, et s'est montrée enthousiasmée par l'expo sur "les palais disparus". (Je lui ai donc déjà passé la vidéo que vous avez créé à cette occasion.)

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Message Publié : 21 Déc 2021 18:47 
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Toujours aussi beau Hardouin, bravo ! :wink:

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Message Publié : 24 Déc 2021 13:41 
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C'est un honneur, cher Pierma, merci!

A la suite de la salle à manger, et aménagée en même temps, on trouvait le salon de musique, qui porte par la suite,et jusqu'à la fin du palais, le nom de "salon de stuc". Ce nom lui vient du décor réalisé en 1802 et complété en 1810, constitué d'un bas lambris de stuc marbre griotte et blanc, surmonté et encadré de pilastres en marbre lapis-lazuli avec ornements dorés. La voûte, connue par des photos et dessins faits après l'incendie, était constitué de caissons stuqués. Aux deux extrémités, deux exèdres, celle côté salle à manger datant de l'aménagement d'origine, la seconde ajoutée en 1810. Elles sont décorées d'enseignes au chiffre de l'empereur surmonté de l'aigle impériale en stuc doré.

Les fenêtres sont drapées de la célèbre moire brochée à fond bois de citron, bordure d'argenet sur fond lilas, réutilisée dans la chambre du petit appartement de l'empereur au Grand Trianon. On la retrouve également sur les 60 chaises et les deux fauteuils en acajou, ainsi que sur le paravent à six feuilles. Plusieurs chaises du salon sont conservées au Louvre. Les deux fauteuils sont posés sur un tapis (ici une équivalence pour le "tapis de pieds Savonnerie fond noir, dessin à milieu ovale et chauve souris, encadré de bordure de trois côtés et bordée en toile rouge Long 3.83, larg 2.40"
Pour les musiciens, douze chaises d'un modèle différent (dossier à grille), recouvertes de crin, et six pupitres avec deux porte lumières.
Des tables à jeu complètent l'ameublement.
Le riche éclairage est assuré par deux lustres à douze lumières et deux ensemble d'appliques : huit appliques Louis XVI (deux passées en vente récemment), "à 5 branches en forme de lyre en cuivre ciselé doré or moulu, rechutes et feuilles de chêne et glands mufles de lions, branches de laurier croisées et nœuds de rubans", complétées par douze bras de lumières à 3 branches en cuivre ciselé doré, or moulu, avec flèches"
Le journal de l'Empire mentionne de nombreux concerts donnés dans ce salon par l'impératrice.

Le salon de musique depuis l'entrée de la salle à manger
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Vue d'ensemble depuis l'exèdre ajoutée en 1810
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Les murs en stucs, comme les croisées feintes garnies de miroir, permettent d'augmenter la luminosité de la pièce
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Vue de détail des deux fauteuils impériaux, restitués d'après la description de l'inventaire. Datant de l'aménagement du salon au début des années 1800, ils sont ornés de chimères bronzées.
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Les six enseignes impériales de l'exèdre nord. La forme de l'exèdre devait favoriser l'acoustique. A gauche, la porte donne sur le salon des quatre cheminées ou du billard, côté jardin.
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Un aperçu du salon des quatre cheminées ou troisième salon de l'appartement de l'impératrice dans son état de 1814 :
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Message Publié : 24 Déc 2021 15:28 
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Je suis allé consulter la chronique de la journaliste que vous indiquiez chez Pierma, et pour répondre à sa question, je vous confirme que je suis bien l'auteur de l'ensemble des vidéos de l'exposition (Tuileries, Saint-Cloud et Meudon).
A noter que le mobilier national en a mis quelques unes en ligne sur le site de l'exposition :
http://www.mobiliernational.culture.gou ... e-napoleon

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Message Publié : 25 Déc 2021 9:44 
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Hardouin a écrit :
Je suis allé consulter la chronique de la journaliste que vous indiquiez cher Pierma, et pour répondre à sa question, je vous confirme que je suis bien l'auteur de l'ensemble des vidéos de l'exposition (Tuileries, Saint-Cloud et Meudon).
A noter que le mobilier national en a mis quelques unes en ligne sur le site de l'exposition :
http://www.mobiliernational.culture.gou ... e-napoleon

Merci pour cette information, Hardouin.
J'en ai informé Stéphanie Mesnier-Angeli, et mis en ligne sur son fil Facebook votre lien du Mobilier National.
Au passage, j'ai regardé ce lien, vous êtes une vraie boite à malices ! N'hésitez pas à en mettre quelques uns en ligne.

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Message Publié : 29 Déc 2021 21:34 
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Eh bien cher Pierma, voici...

Voici pour rappel un plan "maison" des deux appartements de l'impératrice entre 1809 et 1814
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Une vue du corridor noir, à hauteur de la porte donnant sur l'antichambre (à gauche). Il faisait 2,70 de haut. La porte vitrée du fond ouvre sur le passage entre la salle à manger et le salon des dames d'annonce.
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Et deux premières vues du troisième salon de l'appartement de l'impératrice ou salon des quatre cheminées ou salon du billard ou encore salon doré (ouf!) achevé pour ce qui est du décor comme de l'ameublement.
Pour répondre à ce nom de salon doré, j'ai utilisé pour les portes des panneaux de Compiègne et Fontainebleau en trompe l'oeil doré, et j'ai ajouté un plafond peint, attesté dans d'autres pièces de l'appartement, reprenant des éléments de Compiègne, en attendant d'éventuelles mentions plus précises des mémoires de travaux.

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Image

J'en ferai une notice plus tard.

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Message Publié : 27 Jan 2022 6:38 
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Trouvée par hasard, la peinture de Castiglione représentant Napoléon III et Eugénie dans le salon d'Apollon aux Tuileries, après 1858, reproduite en noir et blanc dans la "Mémoire des ruines" de Pérouse de Montclos!

Image


Trouvée sur :
https://www.bradfordmuseums.org/blog/em ... ollection/
A priori elle appartient à une collection privée.
J'ai retravaillé l'image pour rendre l'image compréhensible par l'effacement du filigrane.
Elle est le complément idéal de l'aquarelle de Fortuné de Fournier achetée par Compiègne.

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Message Publié : 27 Jan 2022 20:09 
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Jolie trouvaille ! :!:

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Message Publié : 27 Jan 2022 23:27 
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Thucydide
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Toujours aussi renversant... la salle à manger et le salon de musique sont à couper le souffle!


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Message Publié : 20 Fév 2022 14:26 
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Merci cher Comte!
J'ai découvert aux Archives Nationales le mémoire de peinture de Moench pour le décor de la voûte du salon de musique. Je vais donc pouvoir le rectifier et le préciser, car il apparaît que son décor était bien sur fond bleu, mais avec des motifs en or!

J'ai en parallèle commencé à restituer le petit appartement de l'impératrice qui est dans le prolongement du salon de musique, appartement que je vous invite à visiter au fur et à mesure de la progression de la restitution.
Un plan pour commencer :
Cet appartement, situé au rez-de-chaussée côté cour du Carrousel constituait sous Louis XIV la Chambre et le Grand Cabinet du Grand appartement bas du roi. Cet appartement avait été cloisonné au XVIIIe s, et en 1790 (d'après le site "cour-tuileries.fr") les volumes de ces deux pièces abritaient la Bouche du Roi, le Garde meuble du roi, le vestibule de la Reine, l'entrée de service de l'Appartement de la Reine et l' Appartement du Premier Gentilhomme de la Chambre du Roi d'année.

Après l'installation de Bonaparte aux Tuileries, ces pièces sont dévolues au cabinet topographique du Premier Consul puis deviennent l'appartement d'atours de l'impératrice. Cet appartement semble restauré pendant la grande campagne de rénovation/transformation des deux appartements impériaux réalisée en 1808-1809, mais c'est en 1810 qu'il est complètement refait, comme en témoignent les mémoires de travaux qui mentionnent la réalisation à neuf des cloisons de l'appartement. Ces travaux sont bien entendu menés en prévision de l'arrivée de la future impératrice Marie-Louise en France et ils sont suivis de près par l'empereur, qui s'assure de la commande de petits meubles destinés à l'impératrice. Le plan maison ci-dessous montre la distribution du petit appartement, prenant jour sur la cour du Carrousel, séparé du grand appartement de l'impératrice par une série de pièces "noires" ou portions du corridor noir.

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L'impératrice peut rejoindre directement cet appartement depuis sa chambre de parade vers sa chambre à coucher ou depuis son boudoir vers son cabinet de toilette.

L'accès principal "extérieur" semble être celui qui est aménagé à l'extrémité du portique sud (en symétrie de l'accès à la chapelle).
La façade sur jardin, avec les deux portiques encadrant le pavillon central.
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Le portique sud est celui à droite, on y accède par le vestibule central situé sous la salle des Maréchaux.
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Un jeu complexe de marches permet de rattraper la différence de niveau entre le sol du portique et celui des pièces du rez-de-chaussée. Il est aménagé dans un vestibule qui donne également accès à l'appartement du Grand Maréchal du Palais (correspondant à la grande porte fenêtre à droite de la table d'huissier).

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Le vestibule ouvre par la cage de l'escalier de service sur une antichambre "sur le jardin", à droite de cette vue, et qui constitue la première pièce de l'appartement de l'impératrice. La porte-fenêtre est attesté par le mémoire du serrurier et permet d'éclairer la pièce en second jour. La porte à gauche ouvre sur l'appartement du Grand Maréchal.
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Cette antichambre donne principalement accès (d'après les mémoires) au passage entre le boudoir et le cabinet de toilette, l'entrée dans le petit appartement étant donc le cabinet de toilette où se tient l'impératrice. De là, à gauche on trouve la salle de bains (avec une porte qui communique avec l'appartement du Grand Maréchal prévu pour devenir celui du roi de Rome), à droite la chambre à coucher et au delà un "salon servant de salle à manger". Le vestibule "sur le perron", qui ouvre sur l'escalier à la rampe d'acajou qui dessert tous les niveaux de cette aile et sur le salon de musique, est également un autre accès possible à l'appartement, et devait permettre à l'impératrice de gagner rapidement la cour du Carrousel depuis son petit appartement sans traverser tout le grand appartement.

Cet appartement est attribué au couple Angoulême à la Restauration, la salle à manger et la chambre occupées le duc et le cabinet de toilette et la salle de bains rattachés à l'appartement de la duchesse.

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Message Publié : 23 Fév 2022 19:06 
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Nous entrons dans l'appartement de l'impératrice par l'antichambre.

Cette pièce est aménagée sur un plan carré d'environ 3,50 m de côté, sur 3,40 m de haut, dallée en pierre et cabochons de marbre noir. Les murs sont de manière quasiment certaine peints en ton pierre, comme toutes les pièces de service et les portions du corridor noir. Cette pièce appartient à la catégorie des "pièces noires", c'est-à-dire des pièces des Tuileries qui ne reçoivent pas la lumière naturelle et qui sont donc éclairées en permanence avec des manchons.

En tant qu'antichambre, elle se trouve en situation de carrefour et comporte une porte sur chacun de ses murs. A l'Ouest, la grande porte-fenêtre ouvrant sur le vestibule et l'escalier de service est drapée d'une portière des Gobelins "à sujet antique". Au nord, à droite de la commode, une porte battante drapée d'un rideau vert, isolant l'antichambre du corridor de l'appartement du grand maréchal du Palais:
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A l'Est, à droite du poêle, une porte peinte en blanc ouvre sur la salle des bains du petit appartement de l'impératrice et au sud, une porte vitrée, elle aussi garnie d'un rideau vert éclaire le "passage entre les Grands et les Petits Appartements" :

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A gauche, le cabinet de toilette des petits appartements, à droite le passage vers le boudoir de l'impératrice des Grands Appartements. La porte battante du fond ouvre sur la portion du passage entre les deux chambres, officielle et privée :

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La pièce est meublée de manière assez hétéroclite : une table (d'huissier), un petit miroir, une commode et une chaise curule en noyer, deux chaises en paille et une fontaine à eau en grès recouverte d'osier. Le matériel nécessaire permet de déduire la présence d'un poêle symétrique de celui de la salle de bains situé de l'autre côté du mur. L'éclairage (chiche) est assuré par un quinquet fixé au mur.
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Message Publié : 04 Mars 2022 7:49 
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Quelques vues de la chambre de l'impératrice dans les grands appartements, dont le décor et l'ameublement sont similaires à ceux de l'empereur, située au dessus et réalisés en 1810.
L'essentiel des éléments décoratifs et du mobilier figure sur ce dessin d'Isabey. Deux coupes de Lefuel, une page du registre du 36DD6 et la totalité des mémoires de travaux conservés permettent de compléter ce dessin.

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Voici donc le résultat, comprenant comme éléments originaux modélisés : le tapis (centre à Malmaison, bordures restituées d'après l'inventaire), la pendule, les deux candélabres en marbre blanc représentant des femmes assises tenant un flambeau( Mobilier National), les trois coffres à bijoux (Louvre). Le lit de la chambre des Reines des Belges au Grand Trianon provient de cette chambre, mais il a été largement transformé. Le voici restitué dans son état post 1810 (suppression d'un cartouche encadré de deux figures féminines qui reposait sur le dossier du fond à la demande de Marie-Louise). Les autres éléments ont été réalisés à partir du dessin d'Isabey et des descriptions d'inventaires, soit pour l'essentiel les sièges et les torchères.

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La chambre depuis le passage qui y mène depuis le salon des Grâces. Les deux portes dans le fond donnent sur la chambre particulière de l'impératrice (porte percée dans le mur du fond) et sur le passage donnant accès à sa salle de bains (battant ouvert avec la dame du palais)
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Le mur des fenêtres. La disposition des trois coffres à bijoux est attesté par un texte de Jacob Desmalter. Les deux statues-candélabres ont été placées dessus. La porte donne dans le boudoir de l'impératrice.
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L'inventaire indique quatre pliants que j'ai placés devant le lit, à la manière d'une balustrade. A noter que la chambre de l'empereur comporte elle une balustrade. La porte donnait accès à l'escalier permettant à l'empereur de gagner la chambre de l'impératrice.
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Et une vue montrant la porte ouverte sur le boudoir de l'impératrice
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Message Publié : 17 Mars 2023 8:48 
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Par manque de temps, pris par d'autres projets de restitution, j'ai un peu délaissé les Tuileries...
Voici une vidéo, sous forme d'un diaporama, présentant la restitution achevée de l'appartement de Marie-Louise aux Tuileries.
Bonne visite :wink:
https://www.youtube.com/v/VZ20hcQgl28

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