Citer :
Disons que cette juxtaposition de cabinets privés florissants et d'un INRAP déficitaire me laisse perplexe.
Rassurer vous cela laisse tout le monde perplexe, il y un nombres incroyables de facteurs (externe à l'inrap mais aussi internes) qui concourent à cela. De plus il faut préciser que tout les cabinets privés ne sont pas aussi florissants. Certains dégagent des marges visiblement très importantes, d'autres moins, certains services de collectivités se contentent de d’auto-subventionner par leur activité "lucrative" et certains mettent la clefs sous la porte avant même que les fouilles soient finies ou que les rapports soient rendues.
le "marché" de l'archéologie est jeune et il n'est pas encore stable et toutes les pratiques s'y croisent. Sans compter que beaucoup d'archéologues (privés comme publics) ont encore du mal à digérer que l’archéologie soit devenu un commerce et s'adaptent mal au fait que les impératifs commerciaux priment souvent sur les intérêts scientifiques. Il y a un véritable malaise au sein de la profession sur ce sujet au point de créer une scission relativement importante entre les archéologues.
Pour ma part je pense que privatiser l'archéologie à été une grosse erreur, c'est pour moi un service public dont on doit indiscutablement contrôler les dépenses et délais, certes, mais la sauvegarde su patrimoine ne devrait pas être régi en premier lieu par les lois du marché et des négociations de marchands de tapis (et là ce n'est pas qu'une image). Maintenant c'est là, il me parait impossible de faire marche arrière, j'espère juste une réelle réforme et une réelle surveillance des pratiques de tous de la part de l'état.
bien que je ne partage pas l'ensemble de ses idées J-P Demoule (ancien président de l'inrap) résume assez bien cette situation sur son blog. Blog qu'il est aussi intéressant de lire pour les réponses que d'autres professionnels lui adressent (dont certaines sont à non humble avis pertinentes d'autres moins je vous laisse juge).
http://www.jeanpauldemoule.com/blog/ Citer :
On peut imaginer soit que le problème se trouve à l'INRAP, soit que les sociétés privées bâclent un travail que l'INRAP assure de façon plus complète.
vous comprendrez donc que selon l'archéologue auquel vous parlerez (en gros Inrap ou pas) de il vous répondra soit l'un soit l'autre. Pour ma part, la plus honnête et absolue des réponses que je puisse vous donner est une réponse de normand : les deux, mais pas partout et pas tout le temps.