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La SHMESP organise une réunion à l’intention des préparateurs de la nouvelle question au programme des CAPES externe et agrégation externe de 2015« Gouverner en Islam entre le Xe siècle et le XVe siècle (Iraq jusqu’en 1258, Syrie, Hijaz, Yémen, Égypte, Maghreb et al-Andalus) »
le samedi 21 juin de 14h à 17h en Sorbonne (lieu à préciser).
Cyril Aillet, Dominique Valérian et Éric Vallet présenteront la question et la bibliographie. "
Le commentaire du ministère éclaire le sujet:
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 2k&cad=rja" Cette question porte sur la part du monde islamique issue du premier siècle des conquêtes et qui est restée attachée, tout au long ou pendant une large part de la période considérée, à
la langue arabe du premier gouvernement impérial. C’est pourquoi elle exclut l'Anatolie et les Balkans, l'Iran, l'Asie Centrale et le monde turcique, les Indes, l'Islam malais et l'Islam africain, tous espaces dont l’historiographie est par ailleurs plus difficile à mobiliser pour les candidats et les enseignants qui les préparent au concours.
Elle s’ouvre avec le moment où la proclamation de trois califats rivaux (à Bagdad, à Mahdiya, puis au Caire, et enfin à Cordoue après 929) le prive de son
unité impériale, puis y renouvelle peu à peu, avec l’emprise croissante des « peuples nouveaux » (Turcs, Berbères), le fonctionnement des armées et de l’État. Elle se prolonge jusqu’aux bouleversements de la fin du XV e siècle et du début du XVIe siècle : chute de Grenade (en 1492), chute du Caire aux mains des Ottomans (en 1517), émergence du chérifisme dans le Maghreb extrême. "
" L’intitulé met l’accent sur
la culture politique de l’Islam. Tous les aspects de la pratique du gouvernement seront donc sollicités : légitimation des pouvoirs – puisque leur multiplicité les place désormais en constante position de rivalité; ambitions universelles, conquêtes tribales et consolidations impériales ; constitution des armées, tribales, mercenaires ou serviles, conduite de la guerre, poids et distribution de la fiscalité; ethnicité des castes et des fonctions dans l’État ; titulature des princes, affirmation des califats, des sultanats, des pouvoirs délégués; mise en place et en scène des souverainetés, sédentarité ou itinérance du pouvoir, sièges et repos de la puissance, villes capitales, palais ou citadelles, mausolées et nécropoles; autorité et privilèges religieux des califats, pratiques orthodoxes, audaces hétérodoxes et dévotions soufies; magnificence des objets, mécénat des édifices et des fondations pieuses, enrôlement des savants ; protection, exploitation ou persécution des communautés minoritaires, juives et chrétiennes.
Au total, la question se trouve en adéquation étroite avec l’esprit qui préside à l’enseignement de l’histoire des civilisations dans l’enseignement secondaire:
- elle souligne la profondeur des mutations historiques durant les six siècles étudiés, et invite à ne pas présenter la civilisation islamique comme un tableau sans profondeur temporelle l’Islam a une histoire, ou plutôt est une histoire ;
- dans toute la mesure du possible, et sans jamais rien retirer aux singularités de l’histoire islamique, elle permet de mettre en valeur les formes impériales du gouvernement qu’on pourra rapprocher d’autres expériences politiques dans d’autres aires de civilisation. "