Jihad, en arabe jihâd, "guerre sainte" ou plus exactement "guerre légale", puisqu'il s'agit de la guerre ou de "l'effort de guerre" , selon le sens étymologique du terme, prescrit par la Loi contre les infidèles.
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C'est à Médine, lors des premières expéditions de Muhammad contre les Mekkois, que le concept vit le jour.
Pourtant, Sabrina Mervin dans son ouvrage intitulé "Histoire de l'islam. Fondements et doctrines" y affirme que le terme de jihad remonte aux coutumes guerrières des Anciens Arabes de la gentilité p. 233. Selon le dictionnaire historique de l'islam, le jihad repose sur plusieurs versets du Coran, dont le plus important est le suivant:
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Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu ni au Dernier Jour, qui ne déclarent pas illicite ce que Dieu et son Envoyé ont déclaré illicite, qui ne pratiquent point la religion de vérité, parmi les détenteurs de l'Ecriture, jusqu'à ce qu'ils paient la jizya, en compensation de ce bienfait et en raison de leur infériorité.
Coran, sourate IX, verset 29.
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Les juristes conclurent, à partir de ce texte et de quelques autres, que la guerre lègale était une obligation pour l'ensemble de la communauté musulmane, mais qu'elle cessait à l'égard des détenteurs de l'Ecriture ou gens du Livre c'est-à-dire à l'égard des chrétiens et des juifs dès que ceux-ci acceptaient la domination de l'islam et versaient un impôt spécifique leur permettant d'être admis au sein. de la communauté comme un groupe inférieur et protégé, celui des tributaires ou dhimmis. En ce qui concernait les idolâtres, la guerre était requise jusqu'à ce qu'ils se convertissent; s'ils refusaient, ils pouvaient être mis à mort ou réduits à la condition d'esclaves.
Toujours selon l'article:
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D'autre part, le jihad, étant une obligation communautaire, ne fait pas partie des devoirs individuels du musulman et c'est le chef de la communauté qui en décide seul le déclenchement ou l'arrêt en même temps qu'il désigne ceux qui doivent y participer. Ainsi au Moyen Âge, ce devoir revenait au calife lui-même qui, au moment où l'institution connaissait tout son éclat, s'en acquittait de façon régulière, ne fût-ce qu'en dirigeant chaque année les incursions saisonnières ou razzias exécutées en territoire infidèle, notamment byzantin.