Merci pour vos réponses !
Geopolis a écrit :
Euh... Sans prosélytisme, je pense que tu trouveras quelques éléments de réponse dans le Coran même, où les premières batailles sont décrites, et en faisant abstraction de quelques interventions divines (type ange menant les troupes au combat).
Préfères-tu quelques infos ou quelques sources ?
Je souhaiterais les deux. Et pour le Coran, si tu pouvais me donner les références des sourates, ce serait bien. En fait, je ne me souviens pas d'avoir lu une description de bataille en tant que telle, mais d'allusion à des cavalcades de chevaux, et de Dieu qui amène tantôt la victoire, tantôt la défaite face aux Grecs. Bref, rien de précis.
Merci, David et Clovis. Je me suis procuré l'atlas des guerres. Il contient des informations intéressantes.
Les voici :
I. Organisation
Les armèes arabes ne sont pas des peuples en marche, mais des groupes organisés et hiérarchisés munis de bannières et de signes de ralliements. Les migrations viendront plus tard. La discipline militaire existe. On ne sait pas si une organisation décimale existe déjà.
II. Armement
L'armement offensif est composé de l'épée droite, de la lance et de l'arc (qui est une arme très prisée).
L'armement défensif (pour ceux qui peuvent se le permettre) est principalement constitué de la cotte de maille (qui remplace peu à peu la cuirasse de plaques cousues). Il est complété par un casque en forme d'oeuf et un protège-nuque en maille, le
mighfar. Dans un documentaire, j'ai vu des guerriers utiliser un bouclier.
III. Tactique
Une chose très intéressante :
Le cavalier arabe combat à pied. Le cheval lui sert à se déplacer, mais il met pied à terre pour combattre. Ceci changera au VIIIe siècle, avec l'adoption de l'étrier, mais est valable pour la plus grande partie de la conquête.
En combat, leur tactique est conventionnelle : l'armée est divisée en un centre et deux ailes, et d'après un général :
" D'abord les archers, puis on pointe les lances, on fauche de droite et de gauche, ensuite on tire l'épée. C'est tout."
Pour se prémunir contre la cavalerie adverse, ils creusent une tranchée ou
khandaq, dont la paternité est attribuée à Mahomet.
IV. Capacité opérationnelle
La capacité opérationnelle des arabes est très grande : grâce au chameau, ils bénéficient d'une bonne logistique. Grâce à leur expérience, ils sont les seuls à
savoir évoluer dans le désert. Un avantage incomparable au Moyen-Orient et en Afrique du nord.
Plusieurs fois, un petit groupe armé effectuera une traversée et surgira là où on ne l'attend pas, semant le désordre sur les arrières de l'ennemi.
V. Stratégie
Ici, le livre n'est pas clair. Il se contente de dire que les Arabes ne faisaient pas preuve d'originalité. Manifestement, ils recherchaient simplement l'affrontement avec l'armée ennemie.
Ils prennent les villes grâce à des coups de mains, mais ne s'attardent pas dans de longs sièges. Avant d'adopter le trébuchet à la fin du VIIe siècle, ils ne disposent pas de machines pour venir facilement à bout des murailles. En revanche, s'ils pillent, ils ne se livrent pas à des carnages, ce qui, vu le contexte de l'époque, dissuade les villes de résister quand les rois ont été vaincus en rase-campagne.
Voilà. Il me manque encore des informations sur les effectifs.
Quelqu'un aurait-il quelque chose à rajouter ?