durallo a écrit :
Luca a écrit :
d'abord permettez moi de douter de la grandeur d'âme, de la charité et
de la capacité de Mussolini a aimer quelqu'un d'autre que lui même.
Et bien il y eut une maitresse juive,jusqu'en 1938
qui parle d'antisémitisme?
Hitler à aussi peut être aimé Eva Braun. je ne les compare pas mais je parlais d'amour "agapé" pas d'amour "éros"
Eros est merveilleux. Il aime ce qui est aimable. Il aime davantage ce qui est plus aimable. Il aime ce qui est bien parce que c’est bien. Il aime le meilleur parce que c’est le meilleur. - Agapè, lui, aime là où n’est pas encore l’aimable. Il aime un être avant même qu’il soit digne d’amour. C’est ainsi qu’il aime le pécheur. Par là, justement, il le fait aimable ! Il crée la valeur en aimant ce qui est sans valeur.
Eros est motivé. Il est raisonnable. Il aime ‘pour’. Il aime ‘à cause de’. Sa main gauche voudrait bien savoir ce que donne sa main droite. Et il se souvient. - Agapè, par contre, aime par débordement de bonté. Sans calcul et sans mesure. Il jaillit gratuitement là où on ne l’attend pas. Il donne autant aux ouvriers de la dernière heure. Scandaleusement para-doxal ? Comme la grâce !
Eros est grand. Il est sublime. Il fuit la misère. Il a la phobie de l’impur. Il monte. Du bas vers le haut, de la matière vers l’esprit, du relatif vers l’absolu, du monde vers Dieu...
Agapè, au contraire, descend. Il se compromet. Il se salit les mains. Par lui l’Absolu prend chair et vient habiter parmi les hommes. Il assume l’impur pour le sauver.
Eros est riche. Il est séduisant. Il est photogénique. Il est sortable. Ses forces sont mobilisables. Il est parti pour la gloire.
Agapè n’a que des haillons pour couvrir sa nudité. Il avance les mains vides, mendiant la miséricorde.
Eros est fort. Il est bien dans sa peau. Il a confiance en soi. Il a tout naturellement parti lié avec ce qui est puissant.
Agapè brûle de fièvre, malade de toutes les faiblesses du monde.
Eros veut construire la cité égalitaire. Il tire ses plans sur la planète. Il prévoit tout. Il materne tout. Il assure contre tout.
Agapè promeut des êtres qui n’ont pas peur de leur liberté.
Eros est heureux de convier le ’même’ au banquet du ’même’. L’autre est invité à se dépouiller de sa différence.
Agapè aime l’autre comme ’autre’. Il promeut l’autre en tant qu’autre. Il le fait exister pour ce qu’il est en lui-même. La différence le comble.
Eros est centripète. Soucieux de sa propre puissance et de sa gloire. Il insiste sur son immortalité.
Agapè est excentrique à tous les sens du mot. Il n’a pas peur de perdre sa vie. Il sait mourir totalement pour ressusciter, autre, de façon radicalement nouvelle.
Eros est fier. Il s’arrange difficilement avec l’infidélité de l’autre. Le pardon lui semble impossible. Il peut seulement le confondre avec l’oubli ou la mise entre parenthèses.
Agapè, au contraire, fait surgir le pardon en avant, dans le dépassement du péché, comme nouvelle situation, comme toute nouvelle alliance, comme nouvelle création.
Agapè a la divine hardiesse de proclamer que même le péché peut être grâce et de chanter scandaleusement, comme dans la nuit de Pâques. Heureuse faute qui nous a valu un tel Rédempteur !
Agapè est l’amour crucifié. Agapè est l’amour ressuscité. Agapè est l’amour qui, à chaque instant, célèbre son mystère pascal.
Eros insiste sur la vie mais ne cesse de récolter la mort. Agapè ne cesse de traverser la mort et connaît la vie.
Agapè réalise un merveilleux échange dans une sorte d’écosystème de la grâce où aucun mal n’est assez fort pour résister à son recyclage et où le bien se démultiplie d’une si miraculeuse façon.
Au fond Eros ne peut pas ne pas vouloir monter parce qu’il est fils du manque. Agapè, lui, descend parce qu’il est fils de plénitude.
Eros insiste sur la vie mais ne cesse de récolter la mort. Agapè ne cesse de traverser la mort et connaît la vie. Agapè est l’amour crucifié. Agapè est l’amour ressuscité. Agapè est l’amour qui, à chaque instant, célèbre son mystère pascal.
Agapè noue dans la perfection le corps mystique du Christ. Il réalise un merveilleux échange dans une sorte d’écosystème de la grâce où aucun mal n’est assez fort pour résister à son recyclage et où le bien se démultiplie d’une si miraculeuse façon.
Aime. Tu possèdes alors en partage la surabondance. La mesure de ton amour mesure ton enrichissement. Et ta richesse, par mystérieuse solidarité de grâce, déborde de toi en t’enrichissant plus encore, pour enrichir le Corps tout entier.
C’est dans les profondeurs de ton ‘cœur’ que l’Agapè de Dieu est répandu et que ne cesse de vibrer concrètement en toi l’hymne à la Charité.