ponceludone a écrit :
Narduccio a écrit :
Il faut regarder les 3 courbes : celle du chômage, mais aussi celle des emplois et celle de la population générale. C'est seulement de l'étude des 3 courbes qu'on peut sortir quelque chose de pertinent.
Très juste, mais au niveau de l'emploi il faudrait séparer emplois privés et emplois de fonctionnaires (+ entreprises de l'état). Une autre courbe à mettre en parallèle : la dette de l'état.
Pas séparer, quand Mitterand dit qu'il va augmenter le nombre d'emplois, il est évident pour pas mal de gens que cela va aussi passer par l'augmentation du nombre de fonctionnaires. Et comme en même temps, il y a dans son programme la volonté de nationaliser un certain nombre d'entreprises, tout le monde est d'accord que l'on va diminuer le nombre d'employés qui risquent de se retrouver sur le marché de l'emploi (les entreprises nationalisées ne débauchant que très peu).
C'est plus tard que l'on fera la différence entre emplois privés, sensés générer la richesse du pays et emplois de fonctionnaires sensés vivre au crochet de cette richesse, même si cela est une vision très partisane qui n'a aucun rapport avec la réalité. Il ne sert donc à rien de chercher à tripatouiller les chiffres pour leur faire dire ce que l'on veut.
Par exemple, qui penserait que la courbe du chômage s'est stabilisée entre le second semestre 1982 et la fin de l'année 1983 ? Et qu'elle n'a recommencé à augmenter ensuite sans que l'on comprenne toutes les raisons de la stabilisations, puis de la montée ?
Cfpage 95 et 96 de cet article sur la politique de créations d'emplois :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1984_num_7_1_979Citer :
Cet article tente d'expliquer pourquoi et comment la faible progression du chômage entre la mi-1982 et les derniers mois de 1983 a été possible. Pour ce faire nous examinons les divers dispositifs de lutte contre le chômage mis en place par les pouvoirs publics au cours des années 1981-1983, en proposant une évaluation de leur impact sur la variation du chômage. D'après nos estimations, l'ensemble des mesures ont permis de freiner la hausse annuelle moyenne des demandeurs d'emplois de 150 000 personnes en 1981, 260 000 personnes en 1982 et 275 000 personnes en 1983. La politique « active » de l'emploi — créations d'emplois publics, réduction de la durée du travail, aides aux créations d'emplois et politique macroéconomique — a représenté 50 % des chômeurs évités en 1981, 72 % en 1982 mais seulement 37 % en 1983. La politique de formation et les dispositifs de cessation anticipée d'activité — garanties de ressources, contrats de solidarité — ont permis de freiner la hausse du chômage d'environ 60 000 personnes par an en 1981-1982 et 125 000 en 1983, soit respectivement 44 %, 24 % et 46 % du total des chômeurs évités. Les opérations menées par l'ANPE sur les chômeurs de longue durée ont permis d'éviter 15 000 chômeurs en 1982 et 45 000 en 1983. Même si ces évaluations restent de simples ordres de grandeur, elles montrent que les dispositifs de lutte contre le chômage ont eu un impact important. Toutefois, ils ont maintenant atteint leur effet maximum et il est à craindre que les mois qui viennent soient nettement moins favorables sur le front du chômage, sauf si tout ou partie des mesures qui ont été prises au cours de la période étudiée sont reconduites et amplifiées, en particulier la réduction de la durée du travail (y compris le développement du temps choisi).
Et ce n'est que lorsque la politique de créations d'emplois à atteint ses limites que le chômage à commencé de croitre ? Ce qui fait que le titres des articles lors des baisses du chômage de 2007-2008 ont permis de titre :
Citer :
Emploi - Le chômage n'a jamais été aussi bas depuis 1983
http://www.francesoir.fr/politique/2008/03/06/emploi-le-chomage-n-a-jamais-ete-aussi-bas-depuis-1983.htmlVous noterez, 1983, pas 1981 ....
Il y a bien eu création d'emplois publics
et d'emplois privés. L'un n'a pas prospéré au dépend de l'autre, contrairement à ce que voudraient nous faire croire certains idéologues.