Pierre-Augustin C. de B. a écrit :
Si Louis XV épousa une Polonaise. La France ne fit pas grand chose pour empêcher les trois partages successifs de la Pologne lors de la seconde moitié du XVIIIème (faute peut-être de moyens financiers suffisants). Ne peut-on pas dire que la France a abandonné et même trompé la Pologne ?
Si ma mémoire est bonne, le 1er partage de la Pologne se situe en 1772, à la fin du règne d'un Louis XV vieillissant. Affronter la Prusse, l'Autriche et la Russie coalisées, était certainement au-dessus des moyens de la France. Néanmoins, ces trois puissances furent mises en garde. Il faudrait qu'elles se contentent désormais de ces acquisitions. L'avertissement de Louis XV fut respecté durant tout le règne de Louis XVI.
Mais en 1793, profitant de la situation révolutionnaire en France, Prusse et Russie procédèrent à un nouveau partage, ce qui entraîna une réaction des patriotes Polonais. Alors, l'Autriche décida d'avoir aussi sa part des dépouilles, ce qui provoqua le 3ème partage de la Pologne: celle-ci était rayée de la carte et Varsovie était désormais prussienne !
On ne peut passer sous silence la responsabilité de la noblesse polonaise qui accepta voire prépara l'anarchie dans le Royaume. Et son aveuglement qui la conduisit à se méfier du peuple pour lui préférer l'influence des despotes éclairés...
Citer :
On a cité Napoléon et le Grand Duché de Varsovie. Les Polonais n'étaient-ils pas "déçus" de ce grand Duché, car il ne les protégeait pas réellement des menaces russo-austro-prussiennes ?
Dans ces deux cas, la Pologne n'était-elle pas juste "un pion" pour la France sur le Grand Echiquier Européen ?
Napoléon s'engagea fermement pour la renaissance de la Pologne. Mais il entendait que cette renaissance soit le fait des Polonais eux-mêmes, et il espérait bien que cette renaissance servirait d'abord ses intérêts. Quoi de plus normal ? Même si les Polonais fournirent 100 000 hommes pour lutter contre la Russie en 1812, ils furent incapables de se remettre sur le même pied qu'au XVIIème siècle, où ils constituaient encore un état aussi fort que la Russie...
Par conséquent, considérer que la Pologne n'était qu'un pion pour la France, me semble exagéré. Et qu'était-elle donc, pour l'Autriche, pour la Prusse et pour la Russie ?