Tolan a écrit :
Non, pas perdu, mais jamais eu...
Ce qui ne change pas vraiment le problème. Il faudrait accepter que les néandertaliens et une partie des sapiens aient acquis des gènes en commun, puis perdu la capacité de s'hybrider entre eux, mais sans que les sapiens ne perdent leur capacité à s'hybrider avec les sapiens qui n'ont pas acquis cette part du génome...
Concernant les comparaison entre individus de la même espèce et espèces différentes, on ne part pas sur la même base.
Nous avons, humains, tous les mêmes chromosomes, et sur ces chromosomes, des gènes qui ont la même fonction au même endroit. (je mets de côté les trisomies, qui sont des erreurs, et les chromosomes sexuels). Dans ces gènes, nous observons la variabilité pour jauger des différences entre humains : en fait, ce que dans le langage courant nous appelons différents gènes et qui sont en fait des allèles, des versions différentes d'un même gène.
Alors que pour jauger des différences inter-spécifiques, nous regardons quels sont les gènes situés où, et non plus les allèles.
Pour donner un exemple. Imaginons qu'il y a un gène "couleur des yeux". Comme il y a des allèmes "marron" et "bleu", c'est une différence entre humains, donc nous le comptons comme différence génétique, même si c'est toujours le même gène. De nombreux gènes ne varient pas du tout (si on reste dans l'exemple imaginaire "présence de deux yeux").
Par contre, si on compare humain-chimpanzé, on va comparer la présence du gène et la façon dont il s'exprime, mais s'il y a aussi des allèles "bleu" et "marron", ça ne comptera plus comme une différence.