Gros dilemme en ce moment : Electre, oui mais il ne faudrait plus lire... cependant, il existe un lien certain avec Antigone, modèle de l'Individu qui se dresse face à l'Etat en faisant valoir une loi inscrite dans la nature contre la loi qu'impose le jeu politique.
"...Peut être suis-je accusée de folie par un insensé..." (Sophocle)
Le spectateur ne peut que pencher vers Antigone. Elle ne défend pas seulement les lois non écrites mais protège la coutume qui consiste à respecter les cadavres, y compris ceux des ennemis (dans l'Iliade, Achille triomphant accède cependant à la demande de Priam et lui remet la dépouille d'Hector).
Médée me pose problème de par l'infanticide et un mauvais choix : Jason...
"... le plus scélérat des hommes..." (Euripide)
J'ai un faible pour Cassandre, je craque sur la fin d'Achille. Orphée : la puissance de la parole réussit à briser la séparation entre les vivants et les morts, le chant dispense l'immortalité et la tentative de ramener Eurydice, image de la vanité de l'homme, échoue. On retrouve ce cheminement avec d'autres moyens chez Icare.
Hercule, paradigme de l'âme humaine qui, par ses efforts, arrive à se soustraire à l'influence du corps :
"Vois... Regardez ce corps misérable ; voyez ma souffrance..." (Sophocle) ; par delà les temps, le message semble repris dans "La Passion" chez Mathieu.
Il en existe tant et tant...