cush a écrit :
Je ne savais pas que c'était les Anglais qui avaient fait appel à Mussolini (je suppose qu'on parle de Munich?), je croyais que c'était lui qui avait pris l'initiative de la conférence de paix.
Je faisais allusion aux appeasers et à Halifax, Chamberlain qui préconisaient de tenter un appel à Mussolini pour obtenir une pais honorable de Hitler. Churchill convaincra le cabinet de ne pas faire cette démarche durant la période critique de fin Mai 1940.
Pour MUnich vous avez parfaitement raison, c'est Mussolini qui dans le climat de guerre de 1938 pour les Sudètes, prend l'initiative d'une conférence qui aboutira aux accords de Munich. C'est en se rappelant son initiative que les anglais penseront peut-être à lui pour les sortir d'embarras en Mai 1940 ? Une hypothèse qui expliquerait sa crédibilité.
Bizarre quand même car Munich a plutot été un piège d'Hitler puisque dès le début il a l'intention d'attaquer Prague. Dans ce cas, Mussolini s'est plutôt comporté en comparse d' Hitler ? Churchill n'avait aucune confiance en Mussolini. Il arguera que si on faisait appel à son entremise, il prendrait sa part, qui viendrait en plus de celle d' Hitler dans une négociation de paix.
Pour décrire Mussolini, je dirais qu'il avait soif de démontrer sa non dépendance d'Hitler, il le dira à l'automne 1940: "Hitler me met toujours devant le fait accompli. Cette fois je vais lui rendre la monnaie de sa pièce. Il découvrira par la presse que j'ai occupé la grèce. Ainsi l'équilibre sera t-il rétabli. " Mussolini n'en pouvait plus d'être "un dictateur de second rang" (Kershaw).
Je doute que fin Mai 1940, alors qu'Hitler venait de faire la plus grande démonstration de sa vie à Sedan jusqu'à l'encerclement de Dunkerque, faire appel à Mussolini aurait permis à la GB d'obtenir une paix à bon compte d'Hitler alors que le rapport de force lui était si favorable. Churchill a fait le bon calcul. Mussolini n' apportait rien. Hitler attendait la demande anglaise de pied ferme.
Tonnerre a écrit :
A l'origine du fascisme de Mussolini, une influence importante , celle du syndicalisme révolutionnaire, avec en particulier Georges Sorel
J'approuve par ailleurs l'observation de Tonnerre. Le mythe sorélien de la violence comme valeur positive de la Révolution et base de l'action politique a eu une influence considérable sur l'historie du 20è siècle et sur Mussolini en particulier. Une théorie efficace pour prendre le pouvoir ou agir en général, avec peu de moyens et pour changer le jeu politique et social.