Dédé a écrit :
En 1991 (pile dans la limite du forum ) est sorti le livre "aimer mal et châtier bien", du psychothérapeute d'enfants et d'adolescents Stanislaw Tomkiewicz, avec Pascal Vivet, spécialiste des droits de l'enfant.
Vous évoquez un livre sorti par un psychothérapeute. Ce livre traite de quelle période ? Il serait bon de le mentionner. L'auteur, psychothérapeute, indique que nous sommes chez des enfants qui nécessitent un suivi, ce qui est loin d'être la majorité.
La notion d'autisme est ajoutée, le tout baignant dans une maltraitance évidente. Sans bornes temporelles cet amalgame peut porter à polémique.
A des exemples romanesques (Cosette, Jane Eyre etc.) un vécu personnel est mis en parallèle et s'ajoute la description d'un métier : celui d"assistante maternelle".
Les ASSMAT sont rémunérées par le Département pour leur prestation. Elle peuvent avoir jusqu'à 3 enfants confiés. La rémunération va de paire. A côté de ceci il faut savoir que l'enfant est pris en charge de A à Z par le contribuable, via le Département. La vêture, la scolarité, tout dans les moindres détails est payé, du déplacement en véhicule pour le coiffeur, le coiffeur lui-même, les vacances (montagne etc.), les loisirs (cheval etc.). Comme bien souvent on essaie de pallier à un manque par un plus matériel. Il est notoire qu'aucune ou de très rares visites sont faites par les travailleurs sociaux dans les familles d'accueil. Pour perdre son agrément, il faut faire "fort". Des formations sont dispensées régulièrement aux "ASSMAT". Expliquer ceci me parait important et permet "d'équilibrer" les choses car les bons ne sont pas d'un côté et les méchants de l'autre. La rémunération fait que les dés sont un peu pipés. Les demandes de "rallonge" importantes et récurrentes.
Je m'interroge toujours sur la possibilité d'avoir déjà trois enfants chez soi dont un en période d'adolescence et jusqu'à trois autres qui bien souvent sont "fragiles".
Il faut aussi ajouter que ces enfants ne sont pas le fruit d'un abandon. Pour un moment à la demande des parents ou via un autre chemin, les enfants sont pris en charge car pour des raisons "X" les parents ne peuvent pendant un certain temps assumer leur rôle. Evoquer ces raisons est sortir du droit de réserve.
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Un internant laïque ou religieux n'est pas une institution spécialisée comme nous l'entendons de nous jours. C'est un endroit où des enfants sont hébergés au sein de la structure scolaire pour différentes raisons, par exemple le choix d'une filière qui n'existe que dans un lycée à large spectre, ou présentant des classes "prépa" mais éloigné. De nos jours le choix est validé par l'enfant et commence au niveau lycée. Si les parents le souhaitent, une chambre peut tout aussi bien être louée si l'enfant est majeur où le jeune peut aussi parfois être accepté en FJT. Nous sommes donc loin des années 60 où tout le monde était logé à la même enseigne.
Faire une comparaison "plaisante" avec les maisons de retraite peut porter à polémique.
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Les IME et IR (appellations d'il y a 10 ans) sont évoqués. Nous revenons sur un cas spécifique. De nos jours certains autistes sont scolarisés.
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http://www.sesameautisme-sagep.com/PBCPPlayer.asp?ID=548166---------------
Rousseau et "L'Emile" : une telle éducation est-elle du domaine du possible sachant que ce livre est une réponse au vécu de Rousseau dans son enfance. Il est bien dommage qu'il ne l'ait pas testé sur ses enfants au lieu de les laisser aux bons soins des structures de l'époque et vivre comme il l'entendait, sans entrave aucune laissant ses protectrices s'assurer de son quotidien.
De nos jours, "l'enfant roi" et les "parents copains" donnent l'image d'une démission de l'adulte face à l'éducation. La liberté des uns s'arrête etc.
Lorsque nous allons le soir au restaurant pour passer un bon moment et que non loin de là sont des parents avec un enfant qui ne cesse de hurler, bouger, courir, toucher à tout, venir aux tables voisines et ce pendant que les parents continuent de manger sans rappel aucun : je dis "stop". Je paie pour une soirée "tranquille", à l'heure où cet enfant devrait être couché alors si en face on ne peut s'offrir une baby sitter ou venir à bout de sa progéniture, on reste chez soi. Lors des deux premières années, on décline les invitations des ami(e)s lorsque le créneau n'était pas adapté (que des adultes, un dîner -cigarettes et alcool- sans oublier -chez certains- au cours des discussions l'emploi récurrent et bon enfant des "vannes", des histoires "limites" et du vocabulaire "limite" aussi... Normal on est entre "potes"...). On ne peut dire à un enfant que tel ou tel mot est interdit parce-que irrespectueux lorsque quelques heures plus tard il l'entendra claironné par un adulte et encore, lorsque l'on reste dans le domaine des simples mots "irrespectueux" parce-que chez certains, c'est parfois la manière de s'exprimer qui est ainsi. Une chance, nos relations sont souvent à notre image. Avoir un enfant c'est aussi faire des choix et de nos jours on ne veut plus se priver de rien.
Vous évoquez votre compagne. Le père de mon fils enseigne la psychologie à Nanterre, j'ai "baigné" dans la théorie et la pratique, je connais donc un peu la musique.
Yongle a écrit :
De toute façon c'est trop tard, le pli est déjà pris. Je considère ceux qui sont à l'origine de toutes ces réformes laxistes comme des vandales du système éducatif français.
Je suis entièrement d'accord mais qui est à l'origine de ces réformes ? A partir du moment où dans une classe l'élève est tutoyé et le prof passe pour un "pote", c'est certain que cette proximité ne peut qu'être négative. L'enfant ne va pas comprendre la remontrance venant soudain d'un "copain" qui change de casquette. Il faut s'imposer une éthique : je sais le copinage est à la mode mais on voit le résultat. C'est bien les multi-casquettes, on profite ainsi de tout mais éthiquement ? Un enfant ne connait pas le mot "éthique" mais il pige vite que quelque chose cloche et va s'adapter parfois en tirer profit.
Il est courant qu'un professeur soit évalué par les parents et ce, devant l'enfant puisque nous vivons à l'ère de la communication tous azimuts pou le meilleur et le pire. Les barrières sont abaissées et les enfants les premiers témoins de la vie intime parfois des parents : c'est "cool".
Je pense que le fossé s'est creusé lorsqu'il a été de bon ton de vouloir faire de tous les enfants des bacheliers comme une marque d'égalité ou de nivellement. A qui doit-on cette belle réalité ? Là est tout le problème. Si l'adulte ne se remet pas en cause, pourquoi l'enfant le ferait et sur quelles bases ?
Pour en revenir au sujet stricto sensu il serait bon d'ajouter au titre des bornes temporelles sinon le dérapage est assuré car ceci laisse entendre que de nos jours, il existe encore etc.