Túpac Katari a écrit :
1) La monarchie n'as pas été soumise a un référendum séparé car les enquêtes d'opinions donnait la monarchie perdante.
Adolfo Suarez n'as pas soumis la monarchie à référendum car les enquêtes d'opinion disait qu'elle perdraitPSOE2) Le PSOE était presque inexistant à la fin du franquisme, il a été remis en selle avec l'argent de la CIA et du BND.
Source :
https://puntocritico.com/ausajpuntocrit ... grimaldos/PCE3) Le PCE avait renoncé à l'anticapitalisme et à la république, il pouvait être légalisé sans problèmes.
Les autonomistes4) Pas de référendum d'autodétermination (du moins pas de référendum sans que les électeurs ne se prennent un coups de matraque
1) Comme le dit la même Victoria Prego (journaliste spécialisée sur la Transition interviewée à la fin du reportage dont vous fournissez le lien), la situation politique (vers la mi-année 1976) ne permettait absolument pas que le référundum porte sur le fait que le nouveau régime soit une monarchie ou une république. L'objectif des personnages à la manoeuvre (le roi, Fernandez Miranda et Adolfo Suarez) était de comment parvenir d'une situation autoritaire à une autre libérale, représentative et démocratique. Leur méthode fût d'aller de "la Loi à la Loi" (de celle de Franco à celle d'une démocratie libérale) en démantelant le régime en place de l'intérieur tout en cherchant le consensus des forces de l'opposition extérieures (les historiques comme les PSOE, PCE, ou d'autres comme le PSP voulant participer de ce processus "pactisé"). Un véritable "Plan de Transicion", permettant d'éviter toute rupture, "interègne" révolutionnaire ou pas fût donc élaboré et porté par Suarez à partir de juillet 76 et déboucha sur le résultat, quasi plébiscitaire, au référendum de 94,2% des votes exprimés pour et 2,6% contre.
2) le PSOE inexistant...surprenant comme affirmation si l'on considère qu'il s'agira du grand gagnant -avec le parti de gouvernement UCD - des premières élections générales d'avril 77.
3) Je ne sais pas si doctrinalement (et selon vous) le PCE avait renoncé à quoi que ce soit , ce qui est sur c'est que c'est bien Santiago Carillo son leader historique , qui pour le bien commun espagnol (selon moi) et surtout pour le succès du processus démocratique, à bien voulu y faire participer son parti. Quant au fait que le PCE puisse aussi simplement que ça être légalisé en 75/76, c'est un peu vite oublier que depuis la fin de la guerre civile le communisme et les communistes avaient été présentés par le franquisme (et vécus ainsi par les espagnols de l'intérieur) comme l'ennemi par excellence à combattre et le corps étranger à la nation à extirper.
4) Référendum d'autodétermination ? je ne crois me souvenir d'aucun coup de matraque ou violence faite à qui que ce soit sur ces questions au moment de l'élaboration puis proclamation (par les Cortes nouvellement élues) de la Constitution qui établit la nature d'un Etat espagnol intégré par un ensemble de 17 régions autonomes (sans que les régions connaissant un nationalisme historique, telles le pays basque, la Catalogne ou dans une moindre mesure la Galice bénéficient, au titre de ce nationalisme d'une autonomie particulière).
Túpac Katari a écrit :
On ne pouvait pas garder un régime ouvertement fasciste après 1975, il fallait moderniser, tout devait changer pour que rien ne change. Les franquistes sont resté en poste (police, justice, armée, etc) sans être jugés pour leurs crimes, ni n'ont du rendre ce qu'ils avaient volé. Les victimes n'ont pas été dédommagées.
Pour le terrorisme d'état je pensais aux GAL et à la torture. Il y a eu aussi beaucoup d'assassinats durant la transition.
Sans entrer dans une discussion sur la nature du régime franquiste, qui nous mènerait je ne sais où encore, permettez moi de vous signaler que c'est parce qu'il apparût évident à bien des personnes, dès le début 76, que le régime sans Franco ne pourrait se perpétuer et que la société espagnole aspirait à autre chose. Et c'est ce constat partagé ajouté au désir, tout aussi évident, des espagnols à ne pas revivre une nouvelle guerre civile mais un processus de transition préservant la paix, l'ordre et la tranquillité qui amena des réformateurs du régime franquiste (qu'on nommera plus tard "los azules") ainsi que les leaders de l'opposition extérieure (toujours illégale à ce moment je vous le rappelle) à "pactiser" sur les modalités et portées du changement à mettre en oeuvre. Le résultat de tout cela fût l'abolition totale des "Lois fondamentales" socle du régime autoritaire et la promulgation d'une Constitution démocratique, ce n'est à mon sens pas vraiment ce que l'on peut nommer une modernisation, mais bon question peût-être d'appréciation...Quoiqu'il en soit, à l'issue de cette transition, contrairement à ce que vous affirmez, nulle personne qui ne se soit soumise au scrutin démocratique n'est restée en poste et la justice démocratique a poursuivi à partir de sa constitution tout crime ne bénéficiant pas de prescription (la prescription s'appliquant pareillement à tout délit ou crime considéré par le régime antérieur - et nombre d'espagnols avec- comme justiciables).
Pour ce qui est du terrorisme, les GAL (Groupes antiterroristes de libération) que vous citez, ce sont des "commandos" para-militaires d'ultra droite (s'il fallait les situer) mais en aucun cas étatiques et leurs années d'exactions c'est plutôt 83/87, non 76/81. Quant à une supposée torture d'état, à qui ou quoi pensez vous précisément pour ces années 76/81 parce que là encore je ne situe pas du tout. Par contre, j'adhère totalement à vôtre affirmation qu'il y eut pendant toute cette période nombre d'assassinats et attentats, ceux notamment de début janvier 77, perpétrés par des organisations terroristes d'extrême droite (comme les "guerilleros du christ roi" ou "l'Organisation Syndicale") et d'extrême gauche (comme les GRAPO) qui en cherchant le chaos social et la provocation des forces armées afin qu'elles interviennent obtinrent tout son contraire: faire sortir dans les rues des milliers de personnes demandant non l'arrêt du processus de négociation mais son accélération. Et c'est l'attitude, tout en retenue du PCE après l'assassinat, à Madrid, de 5 de ses avocats qui allait soulever une vague de solidarité parmi la population envers lui et permettre à Adolfo Suarez de le légaliser en se passant de la permission des militaires.
Túpac Katari a écrit :
Pour les prisonniers politiques il y a par exemple ceux du PCE(r) (comme Manuel Pérez Martinez) qui bien que pacifique a été assimilé au groupe violent GRAPO ce qui a servit de prétexte pour l'interdire.
Ah oui Manuel Perez Martinez, alias "Camarada Arenas" ainsi que les autres camarades du PCE(r) et du GRAPO, incarcéré depuis 2000 (après l'avoir déjà été de 77 à 84) et dont la dernière condamnation en 2009 par le Tribunal Suprême à été confirmé par le Tribunal Européen des Droits de l'Homme...parfait exemple de pacifisme.
Túpac Katari a écrit :
De la même manière on assimile des partis basques pacifiques à ETA pour avoir un prétexte pour interdire
quels partis basques , si pacifiques selon vous, ont été interdits ?
Bon, et sans ça après toutes ces considérations et pour revenir à l'objet premier de notre échange, quid de la thèse et des éléments soutenant la participation du roi à la tentative de coup d'état du 23 février 81 ?