Dans la "conclusion", les auteurs évoquent les organisations qui se sont réclamés du fascisme. Par exemple le PPF. Mais ces groupes sont restés marginaux.
Répondant aux thèses de ZS, ils disent que l'on ne saurait « accepter des conclusions aussi mal fondées scientifiquement ».
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A l'issue de cet examen par des historiens reconnus et expérimentés, français et étrangers spécialistes de la France, apparaissent clairement les raisons pour lesquelles les thèses de Zeev Sternhell suscitent dans leurs rangs une nette opposition.
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Comment s'étonner qu'un tel tissu d'erreurs, d'approximations, de contre-vérités aient provoqué une réaction de chercheurs, accoutumés à prouver ce qu'ils affirment et non à affirmer sans démonstration rigoureuse ce qu'ils veulent prouver ?
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Pour autant, le débat sur le fascisme français mérite d'être mené dans la clarté en s'appuyant sur les faits.
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Aussi, le seul vrai problème posé par le fascisme français est-il de comprendre pourquoi ces virtualités ne se sont pas concrétisées comme dans deux des pays voisins, l'Allemagne et l'Italie. Plutôt que de chercher un fascisme imaginaire dans le PSF du colonel de La Roque, lequel s'inscrit dans une toute autre généalogie, celle de l'évolution du nationalisme français en symbiose avec les principes républicains, Zeev Sternhell qui professe que les idées mènent le monde, aurait-il pu s'intéresser à la prégnance de la culture républicaine dans la France de l'entre-deux-guerres. Il aurait pu alors constater qu'en dépit de la crise — réelle — qui atteint le régime de la démocratie parlementaire et suscite de larges courants réformateurs, cette culture républicaine qui irrigue la plupart des politiques de gauche et de droite, les associations d'anciens combattants, l'esprit public, les milieux intellectuels —, a joué le rôle de brise-lame contre une dérive fasciste. Il faudra le traumatisme de la défaite de 1940 pour que cette culture républicaine connaisse une éclipse, d'ailleurs provisoire, avant de renaître à la Libération.