Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé ! Les Romains ont lancé plusieurs expéditions vers l'est, bien qu'Auguste ait conseillé de s'abstenir de nouvelles conquêtes.
Simplement, entre les Romains et l'Inde, il y a les Parthes, un peuple cavalier qui donnera semble-t-il plus de fil à retordre que les Perses Achéménides ou les Grecs Séleucides. A partir de 224, les Parthes sont supplantés par les Perses Sassanides en pleine expansion, bête noire de l'empire, jusqu'à ce que les Arabes mettent tout le monde d'accord.
Voici les expéditions qui me reviennent en mémoire.
- Celle de Crassus s'est achevée en désastre à Carrhes en 53 av. JC.
- Trajan conquiert la Mésopotamie et vassalise l'état de Characène, sur le Golfe Persique, en 116. Mais, confronté à une révolte sur ces arrières, il doit évacuer, meurt sur le chemin du retour, et son successeur Hadrien renonce aux conquêtes entre le Tigre et l'Euphrate.
- Dioclétien, en 337, vassalise des régions mésopotamiennes : les provinces transtigritanes, qu'il place sous la responsabilité de satrapes arméniens.
- Julien II l'Apostat a mené une expédition jusqu'à Ctésiphon, mais meurt au cours de l'ultime bataille en 363. Les provinces transtigritanes sont perdues.
Signalons aussi que Jules César projetait également d'en faire une, juste après les ides de mars...
C'était aussi dans les intentions de Marc Antoine, une fois la question de la succession de César réglée.
Faute de conquête fulgurante à portée, la puissance romaine devra se contenter d'objectifs plus modestes : maintenir les royaumes d'Arménie et d'Arabie Pétrée dans sa sphère d'influence, ou sécuriser la Palestine et l'Egypte.
L'ouvrage romain le plus oriental semble être le Band-e-Kaisar près de Shushtar, en Iran, mais il a été construit par les prisonniers romains après la capture de l'empereur Valérien, en 252.