Pierma a écrit :
Rebecca, vous avez quel âge pour soutenir une thèse pareille ?
Voyons, demande-t-on...
J'ai le même âge que vous.
Je ne pense pas que les mots "machisme" ou "sexisme" soient en cause, ils n'existaient pas ou si peu. C'était une question d'éducation et de société encore grippée.
Nos mères pouvaient travailler ceci n'empêchait pas les bons vieux clichés que les générations antérieures véhiculaient tout en sachant que bien souvent à la maison, c'était Madame qui gérait.
"domestiquée" : bon c'est mal choisi mais là encore, le texte est écrit sans doute par des hommes d'une autre génération que nous aurions vu comme autant de vieux "chnoques" gâteux et manifestement un tantinet seuls depuis un bail, enfin des animaux un peu préhistoriques : donc 1 point partout.
Ceci dit, il est vrai que certaines aimaient (pourquoi pas ?) à se sentir domestiquées (tous les goûts sont dans la nature et qui n'a pas fantasmé etc.). C'est une chose (nous disions un "trip qui s'défendait") qui appartient à chacun(e). Perso, c'est un concept qui m'échappe la domestication : je ne comprends pas le besoin, à la seule expression (mot, geste etc.) je détale ventre à terre. J'avais déjà été traumatisée par la fable "Le loup et le chien" alors tout ce qui sentait le licol genre "projet commun", "vie commune", je ne retenais que l'adjectif !
----> ennui imminent ----> fuite évidente.
Citer :
mais j'avais 16 ans et je vous garantis qu'une encyclopédie décrivant la femme comme "domestiquée par l'homme" aurait fait hurler, y compris au 20h00, si elle n'était pas passée inaperçue.
Qui aurait eu l'idée d'ouvrir une encyclopédie pour aller naser sur le mot "femme" ? Nous n'étions pas concerné(e)s, nous étions au stade du "flirt"... Les femmes c'étaient nos mères.
Les descentes dans la rue étaient surtout le fruit de lois concernant l'enseignement. Perso je ne suis pas "grégaire" et ce style de bougeotte me bloquait déjà : abonder un groupe, brailler les mêmes choses en cadence, s'asseoir, se lever, rentrer etc. Bref, j'avais le temps de parcourir la moitié d'un bouquin, tranquillou avec mon "chéri" du moment, sur le vieux port alors...
La fréquentation intense de la poésie quelle qu'elle soit et d'où qu'elle soit ouvre des perspectives assez immenses.
Citer :
..avait réussi à déclencher des manifestations pour bloquer les concerts de Sardou, considéré comme un provocateur machiste.
Ceci n'était pas un "problème".
En littéraire, on ne prend rien au 1er degré et cette chanson est très premier degré. C'est plutôt les forcené(e)s des barrages qui m'aurai(en)t fait marrer en me vidant une soupe toute mixée. Et puis à 16 ans les concerts de Sardou, là encore...
Je trouve la chanson intéressante.
Si vous prenez quelques poésies vous avez fait un peu en amont le travail (en Tle normalement) du désir, plaisir, fantames etc. Nous n'attendions pas la Tle et la philo mais dès la 2nde on avait quelque peu fait le tour de la question. Les fantasmes sont les mêmes bien souvent, c'est simplement leur expression qui change.
C'est tout de même un tour de force de conclure par : "... c'est vrai que je ne casse rien...".
Pour l'époque, c'était assez novateur qu'un homme face à des femmes le chante (et il a de la voix).
Donc là-dessus, Sardou et moi sommes en accord : c'est vrai qu'il ne casse rien et quant à ses fantasmes allons donc, qui n'a pas un jour (
ou peut être une nuit sous un arbre... endormi...) eu quelques pensées un peu délirantes... Alors imaginez une grande, grande solitude...