professeur fromage a écrit :
Kolberg devant si je me souviens bien pousser le peuple Allemand à résister alors que la guerre se passait mal pour l'Allemagne en rappelant la résistance prussienne contre Napoléon. C'était aussi une manière de pousser les gens à s'engager dans le Volkssturm. Les Eisenstein je me souviens en avoir vu des exraits au lycée, par contre je ne connais pas les films italiens de l'époque.
Dans le même genre Staline avait commandé un film sur la bataille de Berlin, tout à sa gloire bien sur et réécrivant l'histoire avec une telle mauvaise foi que cela en devient presque drôle.
Concernant "l'outil puissant qu'est le Cinéma", Eisenstein, pour "Le Cuirassé Potemkine", a choisi de déplacer la fameuse scène de la répression de la population d'Odessa sur les marches de la ville
alors que l'évènement eut lieu dans les faubourgs, parce que l'impact, l'émotion ressentie allaient être nettement plus forts : c'est donc une falsification de l'Histoire à des fins artistiques et de propagande, mais cela donna une des plus grandes scènes de l'histoire du Cinéma.
Concernant "Scipion l'Africain", c'est un film qui fait l'éloge du fameux Romain... Et ça permettait de faire une association avec le Duce.
Pour l'anecdote, l'acteur italien jouant Scipion s'appelait Annibale, si, si !!!
A noter que le "grand" Roberto Rossellini réalisa, avant "Allemagne Année Zéro"/"Rome Ville Ouverte", des films "fascistes", et il était proche du fils de Mussolini.
Le film avec un Staline sympa, simple et qui aime jardiner, débarquant à Berlin pour un grand discours humaniste est effectivement très drôle...