En fait, au début de la guerre de 1914-18, on demande aux cavaliers, de quelque armes qu'ils soient (légers ou lourds) de servir d'éclaireurs. Et cela aussi bien coté allemand que coté alliés. On sait bien qu'il est hors de question de lancer des charges sabre au clair... Sauf qu'apparemment les allemands à Haelen ... Les cavaliers lourds devaient servir pour empêcher la pénétration des cavaliers légers adverses... Mais, entre 1895 et 1913, on change d'avis à ce sujet précis.. C'est d'ailleurs très bien explicité dans la page 21 de ce décret du 02 décembre 1913 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k940180v.r=instruction%20cavalerie?rk=107296;4#Citer :
Par suite de sa réorganisation récente, la cavalerie ne comprend plus, en temps de guerre, que des divisions de cavalerie chargées de l'exploration pour le compte du commandant en chef ou des commandants d'armée, et des régiments de corps d'armée, destinées à concourir à la sûreté des corps d'armée.
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Il ne saurait être question de protéger le corps d'armée avec deux ou trois escadrons contre les excursions éventuelles de la cavalerie ennemie. Il s'agit uniquement de rechercher les renseignements demandés par le commandant du corps d'armée, dans un rayon restreint, et qui ne dépassera jamais une journée de marche en avant du gros du corps d'armée.
D'ailleurs, dans une division de cavalerie on trouve 3 brigades de cavalerie, mais aussi un groupe d'artillerie, un groupe de cyclistes d'infanterie, une section cycliste du génie, un service télégraphique, une ambulance.
Pour connaitre exactement ce qui est attendu de la cavalerie lors des opérations de reconnaissance, il convient de lire l'article 94 "Cavalerie aux avant-postes", page 78.
Pour le combat, proprement dit, on reste sur d'anciennes pratiques, voir l'article 99, page 82 et 83 :
Citer :
L'attaque à cheval et à l'arme blanche qui, seule, donne des résultats rapides et décisifs, est le mode d'action principal de la cavalerie. Le combat à pied est employé lorsque la situation ou la nature du terrain empêche momentanément la cavalerie d'atteindre, par le combat à cheval, le but qui lui est assigné.
Pour le combat proprement dit, le rôle attendu de la cavalerie est très proche de celui qui lui était dévolu depuis la nuit des temps (page90) :
Citer :
La cavalerie protège l'attaque contre les surprises de combat, notamment sur les flancs, en fouillant par des patrouilles tout le terrain environnant. Elle accompagne l'attaque, charge les contre-attaques et saisit toutes les occasions de surprendre l'adversaire. Sur les ailes, elle participe à l'assaut en prenant l'ennemi à revers. Dès l'occupation de la position, elle se jette sur l'ennemi pour exploiter et compléter le succès.
Quant à la poursuite :
Citer :
Quand l'infanterie est à bout se souffle, il appartient à la cavalerie, aux cyclistes et à l'artillerie de continuer la poursuite, en la poussant jusqu'à l'extrême-limite des forces des hommes et des chevaux.
Le titre VI "Cavalerie" commence à la page 101 et se termine page 113.
Pour la cuirasse, on la trouve dans pas mal de pays, mais dans certains elle n'est utilisée que lors des parades et il n'est pas prévu de l'utiliser sur le champ de bataille. Elle sert aussi quand les cuirassiers servent de supplétifs au maintien de l'ordre.