Almayrac a écrit :
....j'ai une amie qui se demande si elle doit continuer les statines pour réguler son cholesterol alors que celui-ci ne baisse pas.
Si elle n'obtient aucun résultat, elle a le choix de consulter ailleurs et en dernier recours de choisir. On retrouve ce problème avec les médicaments contre l'hypertension. Bien souvent la tension ne baisse pas, simplement parce-qu'elle est initiée par un changement dans les habitudes, un choc etc. Si la tension baisse quelque peu : c'est grâce au médicament proposé, si nous nous montrons douteux et avançons le cas de la tension nerveuse ; ceci n'abat pas le médecin qui assure que de toutes les manières "la tuyauterie est raide". Au patient donc de faire un choix, ajoutez ceci à sa pharmacopée ou bien se dire que de toutes les manières il faut bien partir de quelque chose et qu'un médicament quel qu'il soit, s'il guérit d'un côté, il entame d'un autre...
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Les jugements que nous pouvons porter de nos jours sont anachroniques et sont de ce fait peut-être injustes. Mais il n'en est pas de même de celui de Molière qui est un contemporain.
Si de nos jours nous sommes mieux soignés, il faut avouer que du côté "jargon" rien n'a avancé. Le patient subit sans comprendre et bien souvent des actes sont faits en songeant au bénéfice que l'on en tire : pourquoi continuer de panser une cheville tous les 3 jours ; on va amputer ! Ce qui implique une hospitalisation, une mise en relation pour une prothèse, une rééducation et je vous laisse imaginer l'impact sur une personne de près de 90 ans... On demande où donc est l'infection puisqu'il faut "couper" : il n'y en pas... La personne est morte centenaire : le coeur et non l'ulcère à la cheville...
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C'est devenue une vraie science
L'abus de confiance existe aussi chez certains médecins. Ne nous leurrons pas, il faut du chiffre, il faut occuper les lits privés, sans compter avec l'âge canonique de certains qui exercent toujours jusqu'au moment où arrive l'accident. Cette impossibilité à "décrocher" est ahurissante. Où est le problème ? La retraite est pourtant loin d'être miséreuse mais non....
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On ne pratique plus guère l'ablation des amygdales, mais cette vogue a longtemps sévi. Une de mes tantes m'a raconté en avoir été victime : on les lui avait retirées avec une sorte d'emporte-pièce sans anesthésie.
Je me souviens en effet de cette mode. Le généraliste devait être persuadé que pour les angines à répétition, c'était le seul moyen. Dans une salle remplie, était souvent la mère avec l'enfant et on demandait à la mère d'amener une serviette de toilette. Vous étiez appelé et emmené par une infirmière au fond d'un couloir. Là était un tabouret et un homme. L'infirmière demandait de croiser les bras derrière le dos et une sorte de drap nous entravait, ensuite une chose de fer gardait la bouche ouverte et plus, plus rien... La douleur était forte, allongés sur des lits, les mamans à nos côtés nous comprenions alors à quoi servait la fameuse serviette de toilette. Elle était étalée sous notre tête que nous ballotions d'un côté et de l'autre en rejetant du sang. Sortie le midi. Etaient anesthésiés ceux qui étaient par la même occasion "opérés des végétations"...
Deux années plus tard, ce fut le ravage des dents qui poussaient mal et la dentiste la plus proche s'est fait une fortune avec la pose "d'appareils dentaires", un minimum... deux si possible...
L'argent, l'appât de l'argent pour certains a gâté des professions destinées au bien-être de la majorité et non à enrichir une minorité. Ceci sera de tous les temps, de tous les âges car ce n'est pas le problème d'une époque, de l'ignorance, de la modernité, du destin ou que sais-je mais une sorte de besoin dont souvent les plus nantis ne se lassent pas : celui d'amasser. Nous avons le pouvoir, nous avons les moyens mais l'appât du gain est le plus fort.
Médecins courtisans au XVIIème, amasseurs de nos jours, la mentalité n'a guère changé chez certains, ce sont simplement les mots qui ne sont plus adaptés. Ethique, déontologie : c'est beau à entendre mais confrontés au réel on préférerait le constater un peu plus et un peu plus souvent.