Duc de Raguse a écrit :
Citer :
Faire abstraction de la pression de l'occupant pour accabler le Maréchal (qui n'a pourtant pas besoin qu'on en rajoute) n'est ni exact ni très honnête.
C'est pourtant bien lui qui a accepté cette "pression" et qui, parfois, la devance.
Je n'ai ni le temps ni l'envie pour bâtir un long texte et reprendre point par point les multiples dossiers que vous soulevez MAINTENANT (pour certains je conclus d'ailleurs à peu près comme vous), mais je persiste : vous souhaitez faire abstraction de la situation très particulière de l'occupation. Le degré de liberté de PETAIN n'est pas du tout le même que celui d'un chef d'état classique. Ses décisions sont en grande partie l'objet d'un téléguidage habile dirigé par qui vous savez. De même, de nombreuses initiatives prises par Vichy, a priori de son initiative propre, ne l'auraient pas été sans l'occupation. Complaisance coupable ? Certainement. Mon propos n'est pas de réhabiliter mais de rappeler l'ombre portée par l'occupation. Je vous accorde que la menace d'une polonisation n'avait rien d'avérée. Un fantasme. Mais c'est justement le résultat d'une habile manipulation.
Duc de Raguse a écrit :
Laval n'est plus aux affaires pendant près de 15 mois ; est-ce que la politique de collaboration cesse ? Non, bien au contraire elle s'accentue même, parfois sans que les Allemands n'exigent quoi que ce soit.
C'est exactement ce que j'indique ... Il n'y a pas de contradiction. Maintenant, ne venez pas me dire qu'aucune pression allemande n'a fait partir FLANDIN, revenir LAVAL etc.
Duc de Raguse a écrit :
Un autre exemple : 8 novembre 1942, l'armée de Vichy en AFN tire sur les alliés qui débarquent, mais livre sans aucun problème la Tunisie à des germano-italiens aux abois... la "pression" était alors immense !
Je pourrais partager cette idée ... mais la pression était, justement, dans la logique de PETAIN, sur la population française de métropole, non ? Encore une fois, souligner cette perception de pression, ce n'est pas tout justifier !
Duc de Raguse a écrit :
Est-ce que le commissariat aux questions juives, créé en mars 1941, était une demande allemande ?
Dossier qui va nous ramener aux conclusions d'Alain MICHEL ... Risque de s'embourber une fois encore dans des échanges filandreux ...
Duc de Raguse a écrit :
Réponse : le pauvre vieillard qu'il ne faut pas accabler.
On peut toujours jeter l'opprobre avec de vachards adjectifs ...
Pierma a écrit :
Pétain n'a aucune excuse pour cette aide militaire, qui constitue tout à la fois une rupture des conditions de l'armistice en faveur des Allemands et une trahison pure et simple.
Sur ce coup là, l'armistice a été violé dès les premiers jours avec la captivité imposée aux défenseurs invaincus de la Ligne Maginot et au 43e CAF. Mais ici aussi, c'est la loi du plus fort qui s'impose. Quelle alternative pour le vaincu une fois le doigt dans la porte ?
Nebuchadnezar a écrit :
les engagements dans la Milice ne ralentissent pas avec les revers militaires. J'ai lu même que le pic des engagements était en septembre 44, quand l'affaire apparaît pliée.
En septembre la Milice arrive ... au Struthof. C'est donc simplement impossible.
Désolé je n'ai pas la dispo suffisante pour reprendre tous les points abordés.
JD