Merci pour ce résumé. C'est vraiment toujours un plaisir.
Le conflit de Trente ans est complexe, les intrications des belligérants tout autant.
- Les économies respectives ont vu la plupart d'entre eux opter pour le soutien actif, l'entrée dans le conflit etc.
- Un changement générationnel parmi la plupart des chefs ayant initié les interventions armées a eu aussi son lot d'effets, d'appréciation(s) autre(s) du problème.
- Un besoin prégnant des peuples d'une pause générale et ancrée dans le temps a émergé. Il y eu donc, pour chaque intervenant, un avant et une nouvelle appréciation, un nouvel état européen après cette paix.
Territorialement, ce fut une chose ; politiquement, je ne vois pas de réels
vainqueurs, tout au plus certaines maisons désormais plus
fragiles et consciente de cette fragilité, ce qui enclenche
- une appréciation autre quant à l'option du conflit armé pour résoudre des questions qui tiennent/tiendront désormais de l'
individuel (choix de la religion et rapport au prince) ;
- une nouvelle politique quant aux biens patrimoniaux (pour les Habsbourg et les Wittelsbach) et une recherche d'ajustements quant aux biens électifs (fruits d'une élection) chez les Habsbourg ;
- un éloignement désormais assumé (à ce moment nul ne pouvait augurer de la fin habsbourgeoise dans les Espagnes) quant à la rupture entre les héritages "espagnols" et ce qui tient de l'Autriche.
Liber censualis a écrit :
... C'est en ce sens que les traités de Westphalie sont aussi une paix de religion. Ils confirment ... y intègrent les calvinistes, au même titre que... Dans les faits, la confession du prince est largement détachée de celle du territoire,..
La confession du prince largement détachée ? Je ne vois pas ceci avec évidence dans les diverses principautés.
La Bavière vient tout de suite à l'esprit car -de tous temps (?)- la Bavière sera
une histoire un peu à part, se construisant
à part des Habsbourg,
à part les principales principautés, ceci est le résultat d'une politique bien antérieure au choix d'un Habsbourg ESERG comme une sorte d'évidence.
Il y aura toujours la rivalité Habsbourg/Wittelsbach, les Wittelsbach ayant toujours "tenu" avec les Habsbourg de la branche la plus catholique (Styrie). L'arrivée de Ferdinand II comme empereur ne pouvait que les convaincre du bien fondé de leur choix religieux et d'un espoir de se voir rehaussés, passant ainsi devant la branche aînée, ce qui sera.
Ferdinand III plus enclin aux échanges, sera le souverain de l'apaisement et aussi d'une facilité de "divorce" -comme l'avait été Ferdinand Ier en son temps- d'avec les Espagnes et leur cheminement.
Pour l'essentiel des états de l'Empire, les princes continuent à donner le
LA quant au choix religieux : je n'ai guère en tête hormis l'héritier de Frédéric V, un changement de religion chez la plupart.
Les changements ayant souvent été initié chez le prince par le désir de s'assainir financièrement avec les biens du clergé présent.
Le fils de Frédéric V rentre dans le rang plus par nécessité (une partie de son héritage lui est redonnée et une 8ème voix créée chez les Princes électeurs) mais il me semble que le reste de la famille n'optera pas pour le retour au catholicisme, retour qui ne tiendra d'ailleurs pas plus d'une génération (dans mes souvenirs) et sera
postérieurement réactivé lorsque la branche cadette viendra à se dessécher...
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