Duc de Raguse a écrit :
Je viens seulement d'apercevoir cette discussion...
Effectivement, l'instituteur prussien est présenté comme le grand vainqueur de la guerre de 1870-1871, puisque les soldats prussiens (et alliés) étaient bien plus "débrouillards" sur le terrain que les soldats français, qui souvent parlaient mal le français (et plutôt leurs patois locaux), se perdaient fautes de repères liés à la connaissance des territoires et paysages dans lesquels ils se trouvaient et ne savaient pas lire de carte (constat réalisé chez certains sous-officiers et officiers également).
La débrouillardise couvre beaucoup de choses. Lire une carte - surtout dans un contexte de combat, ou de déplacement militaire - est un savoir-faire déjà très élaboré, si déjà les officiers y arrivent ce n'est pas rien. Mais lire un simple message ou savoir l'écrire, comprendre le mode d'emploi de certains systèmes (je pense à l'entrainement des canonniers...) il y a une foule de petites choses qui font la différence entre une troupe et une cohue.
Cela dit, il semble qu'en 70 les régiments français aient eu une certaine cohésion, mais que les échelons plus élevés étaient défaillants. Une armée meilleure que son commandement, on reverra cela à certains moments de la Grande Guerre, d'un côté comme de l'autre, d'ailleurs.