Voila ce que dit Jean-Baptiste Duroselle, dans sa
Politique étragère de la France. L'abîme 1939-1944, Points Histoire :
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Lorsque Spears et Campbell vinrent voir Paul Reynaud pour s'enquérir du sens de sa démission, ils trouvèrent De Gaulle dans la salle d'attente. Selon Spears, il se déclara menacé d'arrestation par Weygand. La conversation reprit après que les deux britanniques eurent achevé leur entretien avec le président du Conseil sortant. De Gaulle aurait voulu assurer sa sécurité en allant coucher sur le navire britannique Berkeley. Il fut entendu que Spears l'emmènerait à Londres sur le même avion qui venait de le transporter le 16. Spears téléphona à Churchill et obtint- non sans peine - de retourner lui aussi en Angleterre. Puis De Gaulle le quitta. Spears alla trouver Mandel qu'accompagnait sa maîtresse Béatrice Bretty. Il voulait le convaincre lui aussi de gagner Londres. Mandel refusa, en expliquant que parce qu'il était juif, il ne pourrait quitter ses coreligionnaires. De Gaulle avait pu obtenir in extremis de Reynaud - par l'intermédiaire de Leca- 100 000 francs sur les fonds secrets.
Il ne parle de personne d'autre à part Mandel. J'irai voir dans un autre ouvrage sur cette période demain.
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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès,
in Hérodote,
L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'
Empire libéral.