Pierma a écrit :
Ma grand-mère maternelle, née en 1910, fréquentait l'école catholique du village (né en 60, je n'ai jamais vu fonctionner ces deux écoles, publique et privée, l'exode rural était passé par là.) jusqu'au jour où sa mère entendit la comtesse du lieu - je ne cite pas de nom - dire à la directrice :"Elles n'ont pas besoin de savoir lire. Apprenez leur simplement à coudre et tricoter, ce sera suffisant pour de futures épouses."
Ce en quoi elle ne faisait que répéter un discours largement conforme aux aspirations d'une part importante de la société.
Les enfants nés en 2010 scolarisés dans l'enseignement catholique reçoivent aussi les visites des dames patronesses de notre époque, des associations qui viennent leur parler de nutrition, d'écologie, de migration et de sexualité alternatives... je ne prendrai pas le risque de parier que le jugement que porteront là-dessus leur arrières petit-enfants en 2123 ne sera pas condescendant.
Pierma a écrit :
C'est un vrai morceau de bravoure, et l'on reste attristé de voir cette position exprimée aussi tardivement que 1930.
Mais on ne saurait oublier que, en 2023, cette vision du monde est partagée par des
milliards d'individus sur la planète. Vu la démographie comparée des continents où l'on pense comme Pie XI et de ceux où l'on pense comme Passion-Histoire, sur quelle
doxa mainstream parieriez-vous pour 2130?
Dans un cas comme dans l'autre, gardons-nous donc de l'anachronisme. Un péché mal dénoncé par Pie XI
Pour ce dont je me souviens, le débat le plus rationnel au moment de l'introduction de la mixité portait sur la différence de maturité entre les garçons et filles au collège.
Les gens qui avaient l'expérience de l'enseignement disaient sans ambage: "la mixité scolaire au collège a un deuxième nom: l'échec scolaire des garçons". En tous cas pour beaucoup d'entre eux, les plus chahuteurs, les plus fanfarons et les plus désavantagés culturellement.
Ayant eu l'occasion de goûter aux deux systèmes, non seulement comme élève mais aussi comme parent, j'incline à leur donner raison