Pierma a écrit :
D'après le colonel Goya - dont il faudra que je signale l'ouvrage sur les évolutions de l'armée pendant la Grande Guerre, "les vainqueurs", il me semble - la baïonnette ne représente que 2 à 3% des pertes.
Bizarrement, Pierma, cela me paraît encore trop. J'avais plutôt lu autour de 1% des pertes, toutes armes blanches confondues, c'est-à-dire en comptant le bâton de tranchées et la pelle aiguisée, chère à Erich Maria Remarque. Dans les tranchées, la baïonnette n'est pas bien vue car c'est l'équivalent d'une lance, à manier dans un espace étroit, et qui nécessite un effort pour être retirée du corps de l'adversaire.
Molitor a écrit :
La scène de l'assaut français est complètement ubuesque. Les lignes françaises se font matraquer par l'artillerie. Les hommes se terrent, on voit des obus qui tombent sur la tranchée et ensevelissent des poilus. Et d'un seul coup, le capitaine sort de son abri et annonce, "on va se faire déchiqueter si on reste ici, baïonnettes aux canons !".
Et nous voila encore face à l'assaut suicide sans préparation d'artillerie contre une ligne allemande reposée. Et c'est parti pour, le massacre gratuit, à croire que les films de la première guerre mondiale ne sont bons à nous ramener que cette image d’Épinal.
Il y a presque la même scène dans
Le Der des Der de Tardi. Les soldats sont pris dans une attaque au gaz, et un soldat tente de convaincre son officier que la seule issue est de lancer une attaque.
Cela montre qu'il est assez difficile de représenter cette guerre, et plus particulièrement ses assauts. Si les offensives faisaient gagner quelques kilomètres, c'est que la première ligne des tranchées ennemies était atteinte, et que les combats se déroulaient dans cet espace étroit... en attendant le tir de barrage de l'artillerie adverse.