Anténor a écrit :
Quand la conclusion d'une étude aboutit à rapprocher l'ADN des Basques avec l'expansion des langues "indo-européennes", on peut légitimement se poser des questions sur la méthode employée. C'est un peu comme si on liait l'expansion de l'Anglais en Amérique du Nord avec l'haplogroupe dominant chez les Apaches.
C’est précisément ce que j’essaie de souligner : Un haplogroup devenu dominant est-il forcément en rapport avec la langue parlée actuellement sur son territoire ? Dans quels cas envisager un remplacement linguistique ?
En résumant. Seuls les peuples très isolés ont pu conserver leurs langues primitives. Ensuite, c’est la culture qui prends le relais et conserve la langue.
Dans le cas des locuteurs de l’IE comme de tout autre famille de langue, une horde de pillards ne véhicule rien de pérenne du point de vue culturel : Il n’est rien resté des mongols ou des huns en Europe.
La culture des kourganes était une adaptation de peuples pasteurs a de grands espaces. Elle ne pouvait pas fonctionner ailleurs. Il a existé une autre culture qui expliquerait la présence d’une langue IE en Inde dès le bronze ancien : Il s’agit de la culture du dolménisme, qui était elle aussi une culture de pasteurs, mais aussi de navigateurs, spécialisée dès après sa phase atlantique dans la métallurgie et les pierres précieuses. Ce qui explique sa répartition très différente. Cette culture s’est fortement épanouie en Inde à la naissance de l’âge du fer.
D’autre part nous avons
un exemple d’une population conquise brutalement par une population restée sur place : Les amérindiens de l’ouest ayant survécu, dans le cas des hommes ont changé d’ADN-Y pour moitié, alors que les femmes ont conservé leur ADN-mt initial. La langue des américains est aujourd’hui sans rapport avec celle d’un nombre peu négligeable des migrants européens ou non-européens. C’est donc un phénomène culturel initial.
Dans le cas des indigènes d’Europe ( Qui étaient presque exclusivement d’ADN-Y de la branche I au mésolithique ), le résultat n’est pas le même : L’ADN-Y a été remplacé en moyenne mettons aux 9/10è et l’ADN-mt dans les même proportions si je considère que l’ADN-mt H n’est pas obligatoirement d’origine occidentale. Dans ce cas de figure, les femmes indigènes ont été moins maltraitées par les envahisseurs que les amérindiennes. Leur nombre aurait décrut du fait de la concurrence avec une concentration accélérée de migrants aux origines multiples.
Reste à savoir si la culture a changé pendant le changement de population : C’est ce qui reste à déterminer.A l’époque « yamnaya », l’ADN-mt est extrêmement varié. La thèse suprémaciste de l’arya éleveur de chevaux caucasien est problématique parce qu’elle néglige les trois quarts des faits. Maïkop se développe en symbiose avec une autre culture, celle du dolménisme du Caucase occidental, que l’on peux suivre dans son origine au moins jusqu’à la mer Egée, d’après des poteries passant par le nord du littoral de l’Anatolie. Les perles en cornaline et en turquoise apparaissent dans les kourganes alors qu’elles sont présentes dans les dolmens depuis l’Espagne jusqu’en Inde. C’est ce dolménisme caucasien qui est à l’origine de la production de bronze arsenical se répandant non seulement dans les steppes mais aussi en pays sumérien ( ce qui a été démontré par l’analyse des métaux ).