Ozma a écrit :
Et pour la bipedie ?
Si c'est l'homme lui même qui s'est redressé pour mieux voir,
Les derniers travaux des archéologues contredisent comme cela. Il semblerait que notre ancêtre commun avec les chimpanzés et peut-être les gorilles était probablement bipède, voire des orangs-outans. En fait, plutôt arboricole et donc bipède comme les singes arboricoles. Et donc, il faut bien voir les chimpanzés comme des singes qui ont subi une évolution les amenant vers plus de quadrupédie que nous.
Si aujourd'hui des paléontologues disent que les pré-humains furent avantagés dans la savane du fait qu'il voyaient plus loin que les quadrupèdes, il faut bien voir que cet avantage est une conséquence de la bipédie, pas une cause de celle-ci.
Ozma a écrit :
comment cette aptitude se serait transmise à sa descendance ?
Avez-vous lu tout le débat ? C'est dommage cette tendance qu'on certains de tomber comme un cheveux sur la soupe et de relancer le débat sur une question qui a déjà été tranchée.
Il y a eu un jour un singe qui s'est retrouvé un peu plus bipède que ces congénères suite à une mutation. Cette mutation lui a apporté un avantage, ce qui lui a permit d'avoir une descendance plus nombreuse. Vous inversez la cause et la conséquence
Ozma a écrit :
Ce serait une hérédité de l'acquis, ce qui n'est pas possible. Sauf si je confonds et là reprenez moi
Donc, oui, vous confondez bien. Il faut bien comprendre que sur le long terme, nous ne sommes que l'enveloppe qui permet à nos gènes de sauter de génération en génération. Si l'ensemble du phénotype défini par tout notre génotype n'est pas une solution viable, le phénotype décède et le génotype n'est pas transmis. C'est les résultats de la viabilité de l'ensemble de nos caractéristiques physiques qui va décider si nos gènes seront transmis ou non. Si parmi nos gènes, il y en a certains dont la conjonction permet d'apporter un avantage, ils seront peut-être transmis chez nos descendants.
Ozma a écrit :
Ou bien une anomalie génétique lui a permis de se redressé, et si c'est une anomalie génétique elle se retrouvera forcement sur la descendance, mais dans ce cas, rien à voir avec la théorie de la savane qui suppose que c'est parc'que la forêt aurait reculé que machin pouvait plus utiliser ses bras pour grimpette.
Ou bien les ancêtres avaient depuis toujours cette aptitude à marcher.
Bref je suis un peu perdu...
Pas forcément une anomalie génétique. Mais nous sommes tous un peu différents. Ce sont ces petites différences qui sont sélectionnées et amplifiées au fil du temps.
Admettons que vous avez acquis de la famille de votre père des gènes
prédisposant à une grande dextérité manuelle et de votre mère des gènes
prédisposant à une certaine prédisposition culturelle. Si vous décidez de vous lancer dans une activité artistique manuelle (musique, peinture, sculpture, ....), l'ensemble de vos gènes peut, si vous rencontrez un accueil favorable auprès du public, vous apporter la notoriété. Vous aurez donc plus de chance de pouvoir répandre votre génotype. Ce qui ne veut pas dire que vos enfants hériteront de vos capacités, il faudrait leur transmettre les bons gènes, mais en plus les mettre dans un environnement favorable à l'éclosion de leurs talents.
Mais, admettons que ce soit le cas. Parmi vos enfants, certains possèdent les mêmes capacités que vous et les transmettent à leurs descendant. Mieux, restant dans leurs milieux, ils rencontrent de plus en plus de personnes qui ont eux-aussi de telles combinaisons génétiques. Il se pourrait que dans quelques dizaines de milliers de génération, vous voyez l'émergence d'une espèce d'humain spécialisé dans les arts.
Mais, si vous êtes attiré par la littérature, la dextérité manuelle n'apportera aucun avantage. Et si on ne vous laisse comme autre choix qu'être ébéniste ou chaudronnier, vous serez sans doute un artisan reconnu par ses pairs, vous vous n'aurez jamais le statut d'une diva des arts populaires.
Les gènes apportent des avantages (ou des inconvénients). Notre éducation, nos choix de vie nous permettent d'exploiter ou non ces avantages, voire de passer outre les inconvénients. Et ensuite, nous transmettons ou non nos gènes aux générations suivantes.
Que le petit singe un peu plus bipède que ces congénères se soit fait bouffé par un prédateur il y a 10 millions d'années ou qu'il soit mort d'une maladie avant d'avoir pu se reproduire et nous ne serions peut-être pas là à discuter de comment on devient bipède.