Alain.g a écrit :
Au premier regard, la dite fertilité du Croissant fertile, semble très relative et ne pas être liée ni à la pluviométrie (200 mm/an) ni à fertilité du sol, quoique la majorité de la zône soit desservie par de grands fleuves.
Elle est donc plutot liée à des phénomènes de plus ou moins grande irrigation et de plus ou moins grande constatation du rendement de l'exploitation en fonction de l'activité et de sa
qualité..
Le choix d'une agriculture bien sélectionnée, tournée vers des productions adaptées au sol et aux données climatiques, a certainement été un autre facteur de réussite.
Le facteur humain semble donc primordial: irrigation, activité, qualité de l'agronomie.
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Wikipedia ( 10000 avJC ) : Début de la révolution néolithique. La Terre est affectée par une série de changements climatiques radicaux qui ont des effets importants sur les communautés humaines :
- Les températures en s'élevant entraînent la fonte des glaciers et permettent à la flore et à la faune d'occuper des territoires jusqu'alors inhospitaliers.
- Les déserts qui occupaient plus de la moitié des surfaces entre les tropiques reculent car l'eau libérée par les glaciers alimente des pluies abondantes.
- Les conditions de vie deviennent plus douces et les ressources de nourriture sont plus abondantes et plus variées, ce qui favorise des populations plus nombreuses, plus groupées et plus facilement sédentaires.
Wikipedia ( Révolution néolithique ) : L'agriculture généralisée survint apparemment dans le Croissant fertile en raison de nombreux facteurs. Le climat méditerranéen comprend une longue saison sèche avec une courte période pluvieuse, ce qui fait qu'il convenait pour les petites plantes au grandes graines, telles que le blé et l'orge. Ceux-ci convenaient le mieux à la domestication en raison de leur facilité de moisson, de conservation et de leur disponibilité. En outre, les plantes domestiquées avaient des teneurs en protéines particulièrement élevées. Le Croissant fertile s'étendait sur une vaste zone de cadres et altitudes géographiques variées. La variété fournie rendait l'agriculture plus fructueuse pour les anciens chasseurs-cueilleurs. D'autres zones au climat similaire convenaient moins à l'agriculture en raison du manque de variation géographique à l'intérieur de cette zone et du manque de disponibilité de plantes aptes à la domestication.
Wikipedia ( Néolithique ) : [...] Le climat particulièrement favorable du croissant fertile permettait à des groupes de chasseurs-cueilleurs d'assurer leur subsistance grâce aux abondantes céréales sauvages de la région[18]. La pression démographique aurait conduit ces groupes à s'étendre vers des régions moins favorables où il était nécessaire de prendre soin des céréales et des légumineuses pour en tirer pleinement parti[19] [...]
Wikipedia ( Néolithique du proche orient ) : De nouvelles théories sont apparues récemment, aidés par les études polliniques, qui ont montré que la fin du Pléistocène et le début de l’Holocène au Proche-Orient voient la température moyenne et les précipitations augmenter, ce qui aurait favorisé l’extension géographique des céréales et des animaux sauvages, et à leur suite des groupes humains. Le climat se détériore par la suite pendant environ un millénaire, avant de revenir à des conditions plus proches de celles que connaissent ces régions actuellement. Plusieurs théories émettent l’idée que ces changements climatiques ont modifié les interactions entre les groupes humains, les plantes et les animaux, menant au début de la domestication de ces derniers par les premiers.[...]
[ Wikipedia ( Natoufiens ) : Les villages natoufiens connurent des temps difficiles à partir de 10 800 av. J.-C.. Les températures de la région chutèrent soudain de 7°C. Une mini glaciation dura 1 200 ans. Elle imposa des conditions climatiques plus sèches dans tout le Croissant fertile. Les habitats des animaux et les terres cultivables se rétrécirent. Certains villages devinrent tout à coup trop peuplés au regard de la nourriture disponible localement. Nombre de villageois redevinrent des chasseurs-cueilleurs semi-nomades, parcourant de nouveau la région à la recherche de nourriture. ]
Wikipedia ( Néolithique du proche orient ) : Le Proche-Orient du début du Néolithique est une zone très favorable pour le développement de l’agriculture, dans la mesure où cette région dispose d’une grande variété de plantes et d’animaux sauvages, sur une région assez vaste où existent de nombreuses communautés humaines : c’est le fameux « croissant fertile ». Bénéficiant de la concentration d'espèces facilement domesticables dans la zone du Croissant Fertile et instruits par l'observation régulière des phénomènes naturels que favorise la sédentarité, on apprit à sélectionner les variétés les plus aptes à la domestication et à maîtriser leur reproduction. C'est de cette façon que l'engrain et le blé amidonnier de type domestique apparurent. Ce dernier était surtout présent à Aswad, dans l'oasis de Damas, zone dont il n'était pas originaire. En plus des graminées, des légumineuses, telles que les pois, les pois chiches, les lentilles, les fèves et les vesces, furent aussi domestiquées et cultivées. Le Néolithique voit la domestication de nombreuses plantes : des céréales (blé, orge, seigle), des lentilles, petits pois, pois chiches, vesces ou encore du lin. L’agriculture peut se développer sans processus de sédentarisation complet, et se fait notamment dans un genre de vie semi-nomade. Il n’empêche que seule la sédentarisation complète des populations a pu permettre la mise au point d’une agriculture efficace. Les premiers établissements d’agriculteurs sont identifiés à Abu Hureya (le plus ancien exemple de domestication des plantes, c. 10 000), Çayönü, Jarmo.Cette évolution est confirmée par la disparition de l'outillage microlithique et la multiplication des lames de faucille. De plus, des concentrations importantes de pollen indiquent la présence de champs à proximité des villages, comme Mureybet. La population augmenta fortement, par la combinaison de deux facteurs: la croissance démographique interne due au développement de l'agriculture, et un afflux de populations qui n'étaient pas sédentaires jusque là mais qui furent attirées par un nouveau mode de vie.
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L'agriculture semble donc avoir été adopté car c'était le moyen d'être moins dépendant de l'environnement pour s'alimenter mais surtout car c'était la seule à même de subvenir aux besoins d'une population devenue nombreuse, du fait de l'environnement qui était particulièrement généreux dans cette zone, et de l'attrait que procurait ce nouveau mode de vie auprès des chasseurs-cueilleurs ( on pourrait dire qu'il y eu le premier exode rural de notre Histoire, les chasseurs-cueilleurs nomades venant grossir les premiers villages de proto-agriculteurs).
On pourrait donc déduire des conclusions (listées plus haut) des chercheurs, que, suite à une période climatique très favorable, la population des semi-sédentaires Natoufiens, encore chasseurs-cueilleurs mais pratiquant la récolte des céréales sauvages et un début d'élevage, a pu augmenter de façon importante et que, par la suite, une période climatiquement moins favorable a pu les contraindre pour survivre à se lancer dans la culture de ces céréales et à développer l'élevage, les faisant entrer dans cette nlle ère du Néolithique.