Une étude portant sur l'analyse de 44 d'anciens individus du Moyen-Orient vient d'être publié.
http://biorxiv.org/content/biorxiv/earl ... 1.full.pdfElle est intéressante pour mieux comprendre la diffusion de l'Agriculture.
Mais elle apporte aussi une vision nouvelle sur le métissage Sapiens/Néandertal.
En effet, le mélange a eu lieu il y a environ 50 000, mais pendant un certain temps, une branche de Sapiens, non-africaine, est resté à l'écart de ce mélange.
Cela fait un certain temps que les généticiens avaient découvert qu'un peuple vraiment très ancien (peut-être de l'âge de la sortie d'Afrique) et jusque là inconnu, faisait partie des ancêtres de Européens, Moyen-Orientaux, Nord-Africains, Indiens, mais pas des Asiatiques de l'Est (Chinois, Japonais) ni des océaniens. On avait baptisé ce peuple "basal eurasian".
L'autre branche de sapiens non africaine (et donc mélangé avec quelques néandertaliens), étaient les ancêtres de tous les non-africains.
Cette nouvelle étude montre que ces sont les anciens Iraniens qui sont le plus proche des "basal eurasian".
Et ce sont eux, également qui ont le taux de néandertal le plus faible.
Au contraire, les chasseurs-Cueilleurs d'Europe sont ceux qui ont le moins d'affinité avec basal eurasian, mais qui ont le plus de néandertal.
En fait, plus l'affinité avec basal eurasian est grande, plus le taux de néanderthal est petit.
Ce qui suggère que basal eurasian n'avait pas ou très peu, de néanderthal.
La diffusion de cette ascendance basal eurasian en Europe, via les fermiers d'Anatolie, puis les indo-européens (ayant une ascendance lié aux caucasiens), ont dilué le taux de néanderthal dans le génome des Européens.
Une autre étude avait déjà remarqué que le taux de néandertal avait diminué entre les anciens européens et les européens modernes, et avait conclue, sans doute à tort, que c'était la sélection naturelle qui avait fait disparaître certains gènes néanderthaliens
Voir aussi:
http://secher.bernard.free.fr/blog/inde ... che-Orient